News Day FR

un jeune homme de 27 ans condamné à une amende – Libération

Le prévenu avait menacé en ligne de « brûler vif » le chef de l’établissement parisien, accusé début mars de violences par une étudiante après lui avoir demandé d’ôter son voile. Il écope d’une amende de 60 jours de 10 euros chacun, pouvant entraîner une peine de prison s’il ne paie pas ces sommes.

Une peine plus légère que les réquisitions du parquet. Un jeune homme de 27 ans a été condamné ce lundi 18 novembre à 60 jours-amende de 10 euros chacun pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris. Il avait réclamé « brûler vif » le chef de l’établissement parisien, accusé début mars de violences par une étudiante après lui avoir demandé de retirer son voile. Cette amende, d’un montant total de 600 euros, peut valoir des jours de prison si le condamné ne les paie pas.

Le tribunal correctionnel de Paris l’a également condamné à suivre un cours de citoyenneté de cinq jours et à verser 3 000 euros de dommages et intérêts à Philippe Le Guillou, directeur au moment des faits. Lors du procès début octobre, une peine d’un an de prison avec sursis avait été requise. « Il ne me semble pas acceptable aujourd’hui que la peur soit du côté des enseignants »avait martelé le procureur en s’adressant à l’accusé, jugé pour provocation publique sans effet pour commettre une atteinte volontaire à la vie.

L’affaire a eu une résonance nationale. Le 28 février, le directeur de l’établissement, Philippe Guillou, a exhorté trois jeunes filles à retirer leur voile dans l’enceinte du lycée, comme l’exige la loi, et “l’un d’eux, adulte et étudiant en BTS, a ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation”, avait alors précisé l’accusation. L’étudiant, qui affirmait avoir été “pousser” et “frapper violemment le bras”, avait déposé une plainte « pour violences n’entraînant pas une incapacité de travail » – licencié pour « infraction insuffisamment caractérisée » –, Philippe Guillou for « acte d’intimidation à l’égard d’une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ». Les étudiants ont bloqué le lycée, certains exigeant la démission du directeur de l’école, et les cours ont été suspendus.

Parallèlement, le proviseur avait fait l’objet de menaces de mort sur Internet. “C’est fou, il faut brûler ce chien vif”, “Il faut le tuer [baiser] C’est maman !!! ou “Nous devons donner deux crédits à ce fils de lâche.” ont notamment écrit les prévenus sur les réseaux sociaux. Une situation qui n’est pas sans rappeler les jours précédant la mort de Samuel Paty, accusé sur les réseaux sociaux d’islamophobie – huit personnes comparaissent actuellement, et jusqu’à fin décembre, pour avoir participé à la spirale qui a conduit à la décapitation de cet homme. professeur d’histoire-géographie.

Philippe Guillou a quitté son poste un mois après l’altercation avec l’étudiant. « Arrivé quelques mois avant sa retraite, il a été décidé, au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines, de leur médiatisation et de l’impact qu’ils ont pu avoir sur lui, de lui accorder, en accord avec la direction de la Paris académie, un départ anticipé », avait expliqué le rectorat de Paris. Le directeur a expliqué, dans un message adressé à l’équipe du collège, qu’il avait pris cette décision « pour la sécurité de [lui]et pour l’établissement.

La plainte de l’étudiant rejetée

Deux plaintes avaient été déposées dans cette affaire auprès du parquet de Paris. Ce chef d’établissement pour « acte d’intimidation à l’égard d’une personne participant à l’exécution d’une mission de service public en vue d’obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ». Celui de l’étudiant, “pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail”, a été jugé “insuffisamment caractérisé” par le parquet et classé sans suite.

Un premier essai de ce type a eu lieu mi-mars dans le Calvados. Un autre internaute de 32 ans accusé d’avoir insulté ce proviseur a été innocenté en première instance, avant que le parquet ne fasse appel. Il a été rejugé le 11 septembre et la décision a été réservée. Pour le même motif, un troisième homme de 46 ans a comparu le 7 novembre devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Dix mois de prison avec sursis ont été requis contre lui, avant le délibéré attendu le 28 novembre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :