Depuis le début de l’opération israélienne au sud Liban, de nombreuses armes russes ont été saisies dans les tunnels creusés par le Hezbollah, mouvement islamiste proche du Hamas et de l’Iran. “ Au sud du Liban, le Hezbollah a creusé des centaines de tunnels et de caches, où l’on vient de trouver une quantité d’armes russes de dernière génération. », indiquait Benyamin Netanyahu au Figaro mi-octobre. Missiles antichar 9M131, systèmes de missiles sol-air 9K32 Strela-2, lance-grenades RPG-29 Vampire…
Autant d’armes utilisées contre Israël, qui pourrait décider de réagir à ce soutien russe à ses ennemis. La vice-ministre des Affaires étrangères Sharren Haskel et le député Dan Ilouz ont déposé le 11 novembre devant la Knesset, l’Assemblée israélienne, un projet de loi qui prévoit notamment que les armes confisquées au Liban et dans les territoires palestiniens soient restituées à l’armée ukrainienne. Ces armes saisies sont désormais détruites.
“Nous avons le même ennemi”
Le texte n’a pas encore été étudié par les députés israéliens mais il a provoqué une réaction de la part de l’ambassadeur d’Ukraine dans le pays. ” Le but du dépôt de ce projet de loi était de rendre la situation plus publique », a déclaré Yevgen Korniychuk, qui estime que le ministère israélien de la Défense aurait déjà pu transférer discrètement ces armes.
« J’ai déjà entendu ces idées selon lesquelles nous ne devrions pas provoquer la Russie. Mais la Russie accueille les dirigeants du Hamas, fournit des armes au Hezbollah, et bien plus encore… Que peut-on provoquer d’autre ?demande-t-il. Nous avons le même ennemi : l’Iran, la Russie et les alliés iraniens » que sont le Hamas, le Hezbollah et les Houthis.
Pour être adopté, le projet de loi doit subir trois lectures. Il sera d’abord présenté en séance plénière pour un bref débat sur son contenu. Il sera ensuite soumis à la commission parlementaire compétente pour un examen plus approfondi. Lorsque la commission aura terminé ses travaux, le projet de loi reviendra en séance plénière pour une deuxième lecture. Ce n’est qu’à cette étape que les députés voteront sur le texte.
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