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des « raids » dans les centres commerciaux, les restaurants ou la rue pour recruter des militaires

BFM explique dans une vidéo qu’il s’agit de jeunes Ukrainiens qui n’ont pas répondu à leur convocation militaire et qui ont été contraints de devenir soldats.

Cela fait mille jours mardi que l’Ukraine lutte contre l’invasion russe. Si au début du conflit, son armée n’a eu aucune difficulté à se mobiliser, après trois ans, et après avoir essuyé de lourdes pertes, trouver des volontaires dans un pays qui a déjà mobilisé un million de personnes devient de plus en plus difficile. . Les forces armées ont récemment annoncé leur intention de recruter 160 000 militaires entre novembre et février. Bien loin des demandes formulées début 2024 auprès du président Zelensky, qui évoquait la possibilité d’enrôler un demi-million d’hommes, notamment pour remplacer les soldats épuisés au front.

Une des pistes est de rappeler les Ukrainiens en âge de combattre vivant en Europe, dont Kiev estimait au début de l’année le nombre à environ 300 000, la plupart résidant en Pologne. Certains avaient fui leur pays illégalement, justement par peur d’être mobilisés. Début octobre, Kiev a ouvert son premier bureau de recrutement dans la ville polonaise de Lublin, et le ministère ukrainien de la Défense a annoncé la semaine dernière que près de 700 volontaires expatriés se sont inscrits pour rejoindre la Légion ukrainienne, une nouvelle formation de l’armée qui était alors censée être déployé contre les troupes russes.

Un système d’inscription jugé injuste

Sur son propre sol, l’Ukraine traque, de plus en plus intensément, ceux qui résistent. Dymitri, agent de recrutement, cité par Inter, explique que les ordres sont de « faire revenir les hommes à tout prix. Au début, nous faisions simplement des patrouilles. Nous effectuons désormais des perquisitions dans des centres commerciaux, des restaurants. »

La mobilisation est un sujet brûlant dans le pays, le système d’enrôlement est considéré comme injuste par de nombreux Ukrainiens et a été au centre de nombreux scandales de corruption. Ainsi, ceux qui sont terrifiés à l’idée de rejoindre la ligne de front se retranchent chez eux. Oleg, ancien chauffeur de taxi interrogé par BFM, ne sort plus « sauf pour sortir les poubelles ou aller au supermarché ». Il survit grâce à ses proches et parle de ses amis morts à la guerre « parce qu’ils ont été jetés dans un bus et envoyés en enfer ».

Nous suivons les recruteurs sur Telegram

Oleg n’est pas un cas isolé. A Lviv, où France Info a fait état d’une équipe du commissariat militaire patrouillant dans les rues de la ville, on croise des quadragénaires qui ont repris leurs études ou des familles qui ont eu un troisième enfant, pour se plonger dans les causes de dispense. .

Et quand cela n’est pas possible, les résistants s’organisent, notamment via des boucles sur la messagerie Telegram qui rapportent les allées et venues des policiers et militaires.

 
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