Son nom vous dit certainement quelque chose, mais ne vous y trompez pas, sa relation avec John Fitzgerald-Kennedy, le 35e président des États-Unis, n’est pas établie. A 39 ans, Julie Kennedy (de son vrai nom Julie Eddé) fait partie des comédiennes populaires qui émergent sur la scène du stand-up. Née en Arabie Saoudite de parents libanais, elle a vécu en Turquie, en Egypte, puis en région parisienne et s’installe désormais au bord de la Méditerranée, et plus précisément à Mougins, qui est devenue depuis 2 ans son lieu de résidence principal.
Ancien employé du monde de la finance à Londres, puis journaliste, anciennement chez Bloomberg, le Horaires luxembourgeois ou même Le télégraphe à Paris, celle qui manie le sarcasme, la finesse et l’ironie avec délice s’est logiquement reconvertie dans le monde de l’humour, à travers son premier spectacle intitulé « L’imMonde », pour désinformer un monde aveuglé… par la course à l’information.
Journalisme, écologie… et Arabie Saoudite
« L’origine du spectacle est venue d’une frustration vis-à-vis du métier, confie-t-elle. On donne la parole aux autres, mais on ne nous demande pas ce qui se passe, on nous assimile comme étant tous pareils. Avec la montée de l’extrême droite, et notamment l’arrivée de Trump au pouvoir, le terme de fake news a pris de l’ampleur, et on imagine que les journalistes mentent. Ils confondent les fausses nouvelles avec les erreurs. Pourtant, un journaliste, comme un médecin ou un plombier, peut se tromper. Et le problème est qu’il faut éviter à tout prix de se tromper, car le risque est de diffuser de mauvaises informations et d’être accusé de l’avoir fait délibérément. C’est un travail extrêmement difficile.
L’autre thème abordé par Julie Kennedy est celui de l’écologie. Alors qu’il est né dans le pays qui est le «le plus grand exportateur de pétrole au monde et que son rêve est de «être découpé en morceaux dans une ambassade saoudienne pour des raisons d’écofascisme »le comédien souhaite que «l’actualité est vue avec un autre prisme, pour que l’écologie ne soit pas une histoire à part : Quand une entreprise publie ses résultats, pourquoi ne pas dire ce que cela représente en tonnes de CO2 ?elle interroge. Mais surtout, c’est la sincérité de son caractère qui la pousse à se produire partout en Europe (Londres, Edimbourg, Luxembourg, Paris) et à rencontrer de grands succès.
« L’écriture comme thérapie »
“C’est assez ironique, résume-t-elle volontiers. Je suis né en Arabie Saoudite et je suis soucieux de l’environnement. Je suis née en Arabie Saoudite et je suis une femme. Je suis né en Arabie Saoudite et je suis journaliste.
Et alors qu’il y a quelques années, elle était à l’origine d’une enquête (sur la Banque européenne d’investissement, poussant le parlement à voter un amendement dans son sens, merci”aux informations trouvées sur Tinder »elle s’amuse toujours), Julie Kennedy profite désormais de “l’écriture comme thérapie et la scène comme moment de méditation intense.
Ce qu’elle espère, c’est un nouveau succès. “Un jour, je ferai des blagues chez Ruquier.plaisante-t-elle, avec une touche d’espoir et de gratitude. Un pronostic pour la suite de sa carrière ?
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