Le porte-parole du Rassemblement national (RN) a rappelé que le procureur de la République chargé du dossier avait été nommé “par M. Dupond-Moretti”, alors garde des Sceaux, et que ce qu’il considère comme de “l’hostilité” envers son parti “poser une question.”
Une attaque frontale. Cinq jours après que le parquet de Paris a requis cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du RN, le porte-parole du parti d’extrême droite Laurent Jacobelli était l’invité de franceinfo lundi 18 novembre.
Après avoir rappelé que Marine Le Pen était “une plaideuse comme les autres, mais non moins bonne que les autres”, celle qui est aussi députée mosellane s’est interrogée sur l’indépendance et l’impartialité du procureur en charge de ce dossier.
“C’est un fait politique, nous avons une procureure qui donne son avis politique, qui estime que tout ce que les journalistes n’ont pas fait depuis des années, les politiques ne l’ont pas fait, elle le fera : empêcher Marine Le Pen de parler”, a-t-il déclaré.
Implicitement, le porte-parole du RN accuse également le procureur de la République de collusion politique.
« Le ministère public dépend du garde des Sceaux, donc directement du gouvernement. Elle a été nommée procureur de la République par M. Dupond-Moretti. Il a clairement exprimé des opinions politiques, se disant hostiles au Rassemblement national, ce qui pose question. Peut-être qu’elle est seule de service, qui sait”, a-t-il encore attaqué.
“Peine de mort”
Mercredi 13 novembre, le parquet de Paris a requis une décision d’inéligibilité à l’encontre de Marine Le Pen, estimant nécessaire l’exécution provisoire de cette décision d’inéligibilité.
En effet, si le tribunal prononçait cette condamnation avec exécution provisoire, Marine Le Pen ne pourrait pas se présenter aux prochaines élections, dont la présidentielle de 2027, même si elle contestait cette condamnation.
Par ailleurs, le parquet a requis cinq ans d’emprisonnement, dont deux terrains aménageables, et 300 000 euros d’amende. “Cette accusation est révoltante, profondément scandaleuse”, a réagi Marine Le Pen, qui estime également que l’accusation appelait à une “peine de mort” contre elle.
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