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Chauffage au gaz naturel d’origine fossile

Le gouvernement Legault s’apprête à interdire l’utilisation du gaz naturel d’origine fossile pour le chauffage des bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels d’ici 2040. Seul le secteur industriel pourra encore l’utiliser.

Les résidences, les entreprises et les institutions qui souhaitent continuer à utiliser le gaz devront donc utiliser du gaz issu de sources renouvelables (GSR), comme celui produit par la biométhanisation de matières organiques, annoncera Québec lundi.

La réglementation que prépare le gouvernement concerne non seulement les bâtiments neufs, mais aussi ceux existants, afin d’accélérer la décarbonation du parc immobilier québécois.

Toutefois, des horaires et des tarifs différents s’appliqueront en Outaouais, en raison des « spécificités de l’écosystème énergétique » de cette région, indique le gouvernement.

Gazifere, le distributeur de gaz naturel de la région, doit présenter en janvier 2025 un plan de décarbonation pour l’ensemble du secteur de la construction en vue d’une mise en œuvre en janvier 2026.

Québec interdira également, à compter de 2026, l’installation d’appareils de chauffage au gaz dans les nouvelles constructions résidentielles de moins de 600 mètres carrés sur trois étages ou moins, sauf en Outaouais.

Soutien aux municipalités

La future réglementation du Québec s’inspire ouvertement de la réglementation municipale déjà en vigueur dans certaines municipalités du Québec, comme Montréal, Prévost, Mont-Saint-Hilaire et Candiac.

Le gouvernement Legault, dont le projet de loi 41 sur la performance environnementale des bâtiments, présenté à l’automne 2023, faisait craindre un revers car il voulait empêcher les villes d’agir unilatéralement, affirme que ses règles lui permettent d’offrir « une vision globale » pour la décarbonation de l’ensemble du secteur de la construction.

La loi, adoptée depuis, permet enfin aux communes d’adopter des mesures plus ambitieuses que celles du gouvernement, mais ces règlements communaux devront être approuvés par le ministre chargé de l’environnement, ce qui représente de « nouveaux écueils » pour les initiatives de décarbonation. selon le Centre québécois du droit de l’environnement.

Pour limiter l’augmentation de la demande en électricité que pourrait provoquer l’interdiction des gaz fossiles, Québec ambitionne de doubler les économies d’énergie annuelles d’ici 2030, notamment en finançant des mesures d’efficacité énergétique.

Des systèmes doubles combinant électricité et gaz seront également utilisés pour réduire la consommation électrique lors des pointes hivernales.

Réduction partielle

La réduction du gaz fossile brûlé au Québec, principalement extrait de la fracturation hydraulique dans l’Ouest canadien, ne sera cependant que partielle, puisque 60 % du gaz distribué par Énergir est destiné au secteur industriel, qui pourra continuer à utiliser le gaz. . fossile.

L’utilisation de gaz d’origine fossile restera également autorisée pour les “processus”, tels que les blanchisseries, les cuisines industrielles et le chauffage temporaire des bâtiments en construction.

Énergir estime donc réaliste de pouvoir approvisionner à 100 % les secteurs résidentiel, commercial et institutionnel en GSR d’ici 2040, même si celui-ci ne représente actuellement que 2 % du volume de gaz qu’elle distribue.

C’était aussi un objectif affiché que s’était fixé le distributeur La presse la vice-présidente exécutive pour le Québec, Stéphanie Trudeau, qui salue les intentions du gouvernement.

« C’est une très, très bonne nouvelle. [qui] cela nous donne carte blanche », a-t-il déclaré, saluant que le gouvernement du Québec reconnaisse le GSR comme une Source d’énergie « viable ».

Également satisfait de l’uniformité de la réglementation, Énergir souhaitait éviter « un patchwork » de différentes réglementations municipales et qui avait également intenté une poursuite contre la ville de Prévost pour faire invalider l’interdiction de branchement de certains appareils au gaz.

Le distributeur est également déçu que Québec veuille interdire les branchements dans les nouveaux immeubles résidentiels, soulignant qu’ils sont désormais tous équipés de GSR.

Transition « ordonnée ».

Les mesures prévues par Québec permettront « une transition ordonnée vers les énergies renouvelables, tout en assurant une adaptation progressive pour les consommateurs », a déclaré le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs, Benoit Charette, de Bakou, en Azerbaïdjan, où il a parlé participera au 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29).

Pour faciliter l’électrification du chauffage des bâtiments et les économies d’énergie, Hydro-Québec entend aider ses clients à acquérir des « technologies efficaces », comme les thermopompes.

“Il est essentiel que l’électrification soit réalisée de manière efficace”, a-t-il déclaré. La presse Cendrix Bouchard, portavoce di Hydro-Québec.

Après avoir banni le mazout puis le gaz d’origine fossile, Québec entame désormais une réflexion sur le gaz propane, sous-produit des opérations de raffinage du pétrole brut ou de l’extraction du gaz naturel, qui est le dernier hydrocarbure dont aucune abolition n’est encore prévue. la province.

 
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