Les Gabonais ont massivement validé avec 91,8% de « oui » la nouvelle Constitution élaborée par le régime militaire du général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Enjeu crucial de cette consultation portée par le nouvel homme fort du pays, le taux de participation s’est élevé à 53,54% – bien en dessous des premières estimations (71%) –, selon des données provisoires publiées dimanche par le ministère de l’Intérieur.
Et total 868.115 électeurs étaient appelés samedi à voter vert pour le « oui » ou rouge pour le « non » lors de la journée de vote, présentée par le gouvernement comme un « moment historique », un peu plus d’un an après le putsch qui a mis fin à 55 ans. de gouvernement par la famille Bongo.
Oligui Nguema ne cache pas ses ambitions présidentielles
Une fois les résultats définitifs confirmés par devant la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d’une élection présidentielle, actuellement prévue en août 2025, pour mettre un terme définitif à la transition. Le général Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils, mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles en promettant également une « montée vers le bonheur ». « Nous sommes ici pour construire le pays et ce pays, nous le ferons le construire ensemble», a-t-il déclaré vendredi sous les applaudissements en inaugurant un marché à Libreville.
Depuis vendredi, les autorités ont renforcé le couvre-feu mis en place depuis le putsch, avec des horaires « réaménagés de 24 heures à 5 heures du matin pendant toute la durée du processus électoral ». Aucun incident majeur n’a été signalé lors de la journée de vote, selon les autorités et le Réseau Citizen Observers (ROC), une plateforme d’associations locales soutenue par les Nations Unies.
Le gouvernement a présenté comme une « garantie de transparence » la présence d’une trentaine de missions d’observation internationales – exclues lors de l’élection présidentielle d’août 2023 qui a conduit à la réélection d’Ali Bongo Ondimba puis à sa destitution après des accusations de fraude électorale et de détournement de fonds. fonds publics.
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S’ils ont pu Pour suivre le déroulement du vote, « les observateurs n’ont pas pu assister au dépouillement dans certains bureaux », selon le ROC qui avait déployé 250 personnes sur le terrain.
Un vote dans une « ambiance calme et sereine »
Conformément au code électoral gabonais, les bulletins de vote ont été incinérés dans chacun des bureaux de vote après leur dépouillement. Le rapport des résultats a été centralisé au ministère de l’Intérieur qui a remplacé les autorités électorales dissoutes après le coup d’État.
Le scrutin, organisé « dans un contexte de transition où se sont cristallisées les aspirations à une nouvelle gouvernance et à des réformes structurelles », s’est déroulé dans une « atmosphère calme et sereine » avec une « organisation structurée et fonctionnelle », a souligné le ROC dans un communiqué publié dimanche. .
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La campagne ouverte début novembre avait été marqué par des débats animés. Les opposants au texte ont dénoncé un texte autorisant un régime « dictatorial » taillé sur mesure pour le président de transition, ses partisans affirmant qu’il fallait avancer en votant « oui ».
Des dispositions gravées dans le marbre
Les 173 articles de la nouvelle loi fondamentale, fruit des contributions recueillies au printemps lors d’un dialogue national, établissent entre autres un mandat de sept ans. renouvelable une seule fois, avec un régime présidentiel avec un pouvoir exécutif fort, sans Premier ministre, et avec l’impossibilité d’une transmission dynastique du pouvoir.
Son deuxième article grave dans le marbre l’accession au pouvoir de la junte dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema le 30 août 2023, avec la mise en place d’une « fête de libération ». L’article 170 exempte de poursuites et de condamnations « les personnes impliquées dans des événements de “Le 29 août 2023 lors de l’investiture du président de la transition”, le 4 septembre.
Plusieurs dispositions ne peuvent faire l’objet d’aucune révision ultérieure. Parmi eux : la limite de deux mandats présidentiels successifs, le mode d’élection au suffrage universel direct ou encore le mariage réservé à deux individus de sexes opposés. Nouvelle disposition, le service militaire devient obligatoire, pour les femmes comme pour les LE hommes.
(Avec l’AFP)
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