3 Une demande de longue date de Kyiv
Le président Joe Biden accède ainsi à une demande de longue date de Kyiv. L’Ukraine a demandé à plusieurs reprises à ses alliés occidentaux l’autorisation de frapper en profondeur le territoire russe avec des missiles à longue portée. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande depuis des mois l’autorisation d’utiliser les missiles britanniques Storm Shadow et américains ATACMS pour frapper des cibles situées plus loin à l’intérieur du territoire russe. Ces armes d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre les sites logistiques de l’armée russe et les aérodromes d’où décollent ses bombardiers.
4 Avant cela, la peur d’une escalade
Mais plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont jusqu’à présent refusé de donner un tel feu vert, par crainte d’une escalade avec Moscou : le président russe Vladimir Poutine avait prévenu qu’une telle décision signifierait que « les pays de l’OTAN sont en guerre contre Moscou ». Russie. La décision américaine pourrait pousser d’autres alliés à emboîter le pas, notamment le Royaume-Uni. Le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, refuse inlassablement de fournir les missiles Taurus à longue portée demandés par Kiev.
« Le président Biden a répondu dans un langage que Poutine comprend. […] La victime d’une agression a le droit de se défendre”
5 Quelles réactions ?
L’une des premières réactions à cette autorisation donnée par Washington à Kiev fut celle de la Pologne. C’est « une langue que (le président russe Vladimir) Poutine comprend », a déclaré dimanche soir le chef de la diplomatie polonaise. “A l’entrée en guerre des troupes nord-coréennes et à l’attaque massive de missiles russes (dimanche matin, NDLR), le président (l’Américain Joe) Biden a répondu avec un langage que V. Poutine comprend”, a déclaré Radoslaw Sikorski sur X. Selon le polonais ministre, « la victime d’un attentat a le droit de se défendre ».
6 En toile de fond, le retour de Trump
Cette décision de Biden intervient peu avant son départ de la Maison Blanche et le retour de Donald Trump, très critique à l’égard de l’aide américaine. Dans sa campagne, le républicain n’a pas ménagé ses critiques sur les dizaines de milliards de dollars débloqués pour l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a promis de résoudre ce conflit. en 24 heures », sans jamais expliquer comment. L’Ukraine craint un affaiblissement du soutien américain, au moment où ses troupes sont en difficulté sur le front, ou qu’on lui impose un accord impliquant des concessions territoriales à la Russie.
7 Objectif : accélération de l’aide militaire
Le président sortant Joe Biden cherche à accélérer l’acheminement de l’aide militaire à Kiev et continue de mettre en place des mécanismes permettant aux alliés européens de prendre le relais. L’OTAN s’est déjà vu confier la coordination de l’aide militaire à l’Ukraine, auparavant fournie uniquement par les Américains. De l’enveloppe votée au printemps par le Congrès américain, il reste environ 9,2 milliards de dollars à allouer, dont 7,1 milliards à puiser dans les stocks d’armes américains et 2,1 milliards pour financer des contrats d’achat. achat d’armes, selon le Pentagone.
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