«On ne dit pas non au XV de France», un ancien Bleu licencie à son tour Matthieu Jlibert

Malheureusement pour Matthieu Jalibert, la performance de Thomas Ramos face à la Nouvelle-Zélande a une nouvelle fois donné raison à Fabien Galthié de mettre le Toulousain comme titulaire dès l’ouverture. Mais l’ouvreur de l’Union Bordeaux-Bègles n’était pas seulement relégué au rôle de remplaçant dans ce match : il n’était, au départ, qu’un simple réserviste. Une situation sans doute trop cruelle pour lui, qui l’a amené à demander à Fabien Galthié de le retirer du groupe.

Plusieurs anciens Français auraient dû rester. Même chose pour Vincent Moscato qui parlait d’un “connerie”. Richard Dourthe s’est également exprimé sur cette décision de l’ouvreur bordelais, dans une chronique du Midi Olympique. Et l’ex-bleu ne mâche pas ses mots pour critiquer Matthieu Jalibert qui a selon lui snobé la sélection, ce qui est tout simplement inconcevable.

Que serait devenue la ligne d’attaque française si Thomas Ramos avait été blessé à l’échauffement ? Aurait-on appelé en urgence Léo Berdeu, dont on ne sait rien de la capacité à survivre à ce niveau ? Allez, soyons sérieux… Mettez de côté vos plaidoiries et laissez-moi penser que ce qu’a fait Matthieu Jalibert la semaine dernière est tout simplement indéfendable. On ne dit pas « non » au XV de France. On ne dit pas « non » à l’équipe que des milliers de jeunes à travers le pays regardent avec les yeux de Chimène. On ne dit pas « non » à ce maillot pour lequel nous sommes désormais quelques-uns, bien qu’insignifiants au regard de la grandeur de l’institution, à avoir transpiré et saigné depuis 1906.

Un bon contrat en club grâce à la sélection ?

Les critiques ne s’arrêtent pas là pour Richard Dourthe, qui rappelle également à Matthieu Jalibert que c’est grâce à son statut international qu’il dispose d’un contrat très intéressant à Bordeaux (ce contrat d’ailleurs n’est toujours pas prolongé car on rappelle que le joueur a laissé la date de validité passe pour répondre à une première offre de son président Laurent Marti).

S’il dispose désormais d’un si bon contrat en Gironde, c’est aussi grâce à l’exposition médiatique et populaire que lui offre le XV de France depuis quatre ans. S’il disparaît sous peu, Laurent Marti (le président de l’UBB, NDLR) a même tout le temps de réviser à la baisse leur futur accord.

Pardon ? Vous dites ? Cameron Woki a fait exactement la même chose lors du dernier Tournoi des 6 Nations et je ne l’ai pas croisé ? Je ne suis pas d’accord : Woki a alors demandé à être libéré afin de défendre le maillot du Racing, qui luttait au même moment pour sa qualification.

Richard Dourthe inclut également, dans son réquisitoire, une belle fouille contre la défense bordelaise, qui laisse clairement à désirer selon lui. Mais