Par
Fabien Massin
Publié le
17 novembre 2024 à 15h56
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Heureusement, l’étiquette n’est pas restée visible longtemps. Vendredi 15 novembre 2024, une inscription antisémite a été découvert à Rouen (Seine-Maritime), sur la façade d’un immeuble de la rue du Petit-Salut, à proximité de la cathédrale – information repérée par nos confrères de France 3.
La phrase est sans équivoque : « Chambre à gaz à louer ». “Nous avons été immédiatement alertés par nos services, qui ont été très efficaces et sont allés l’effacer immédiatement”, informe Camille Zuili, député d’arrondissement en charge de la rive droite, interrogé par 76actu. Lorsqu’il s’agit d’un immeuble privé, c’est généralement aux propriétaires et au syndic de le faire, sauf en cas de propos offensants. Il serait inacceptable de laisser cette balise visible. »
Un « cri d’alerte et de détresse »
Et l’élu a lancé un « cri d’alerte et de détresse » sur sa page Facebook, où il s’est confié dans un post : “Pour ma part, c’est la pire chose vue aujourd’hui dans nos espaces publics depuis mon électionet je suis dégoûté : les portes des chambres à gaz se sont fermées sur les juifs, les homosexuels, les gitans, les handicapés… plusieurs millions de personnes ne sont jamais revenues. »
La bêtise, l’extrémisme, peu importe, on ne le lâche pas, et on ne le banalise pas. Cela a un nom : l’antisémitisme. C’est intolérable ! C’est notre rôle d’élus, de citoyens, de ne pas accepter l’indicible et de le combattre.
Extrait de la lettre de Hersz « Hermann » Strasfogel
Dans ce billet, l’élu publie également un extrait de la lettre de Hersz « Hermann » Strasfogel, Français déporté à Birkenau, contraint de travailler comme Sonderkommando — ces prisonniers contraints de travailler dans le fonctionnement des camps de la mort. Une lettre à la fois poignante, digne et modeste, adressée à ses proches, dans laquelle il raconte l’enfer des camps.
«C’est un autre monde là-bas», écrit-il. Si vous voulez, c’est l’enfer, mais l’enfer de Dante est extrêmement ridicule comparé au vrai ici et nous, en tant que témoins oculaires, ne devons pas survivre… »
Du côté de la mairie, « nous étudions la possibilité de porter plainte », rapporte Camille Zuili, qui assure : « Il y aura des conséquences. »
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