L’homme accusé du meurtre brutal de la mère de ses enfants à Ottawa au printemps 2022 a été reconnu coupable de meurtre au premier degré. Le verdict est tombé vendredi soir, après un procès qui a duré six semaines.
Avertissement : cet article contient des descriptions détaillées de la violence domestique.
Après des mois d’abus, de menaces, de manipulation et de contrôle de la part de sa compagne, Marie Mimi
Gabriel, 24 ans, n’en pouvait plus.
Elle a demandé à Jean-Bruno Berne
Fenelon, alors âgée de 40 ans, de quitter la maison d’Ottawa où elle s’était installée avec leurs deux jeunes enfants avec l’aide des services sociaux. Elle entretenait une relation avec cet homme de 16 ans son aîné depuis l’âge de 17 ans.
Cependant, M. Fénelon ne voulait rien entendre et voulait se battre avec elle, selon un message texte qu’elle a envoyé à l’autre homme qu’elle voyait.
Marie Gabriel a également appelé sa meilleure amie, Norlande Tassy, qui a été la dernière à entendre sa voix.
Sortez de chez moi !
elle l’entendit crier. Ensuite, plus rien.
C’était le matin du 26 mars 2022. Deux jours plus tard, la police retrouve le corps de la jeune femme au sous-sol, dans une mare de sang séché.
Vendredi, Jean-Bruno Fénelon a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Photo : Avec l’aimable autorisation du Service de police d’Ottawa et de la Cour supérieure de l’Ontario
C’était personnel
dit la Couronne
Tard vendredi soir, dans un palais de justice sombre et presque désert, un jury composé de neuf femmes et trois hommes a déclaré M. Fénelon coupable de meurtre au premier degré. Son procès devant la Cour supérieure d’Ottawa a duré six semaines.
Il a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le jury s’est ainsi rangé du côté de la Couronne, qui soutient que l’homme de 40 ans, dans un accès de jalousie, aurait frappé la jeune maman à deux reprises à la tête à l’aide d’un haltère. de 30 livres. Ils furent mortels presque instantanément.
Avant cela, M. Fénelon l’avait frappée, traînée et poursuivie jusqu’au sous-sol, comme en témoignent les empreintes sanglantes laissées par ses pieds nus sur le béton.
Les coups mortels ont été portés avec un grande force
digne d’un accident de voiture ou d’une chute de plusieurs étages, dit Dallas Mackl’avocat de la Couronne, lors des plaidoiries finales. Selon lui, il s’agit d’un indicateur clair
de la haine que M. Fénelon avait pour Marie Gabriel. C’était personnel
» a ajouté Me Mack.
Preuve récupérée par la police
M. Fénelon s’est débarrassé de ses vêtements et bottes tachés du sang de Marie Gabriel sur l’île Pétrie à Ottawa. Les enquêteurs de la division des homicides ont réussi à les retrouver après quelques jours de recherches, grâce aux données de géolocalisation du téléphone portable de l’accusé.
C’est M. Fénelon qui a appelé le 911 deux jours plus tard pour signaler qu’il avait retrouvé le corps de Marie Gabriel. Cette dernière affirmait alors avoir fait cette découverte en allant déposer les enfants chez elle.
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La police a mené des perquisitions sur l’île Pétrie, à Ottawa, après avoir mis la main sur les données de géolocalisation de Jean-Bruno Fénelon.
Photo : Avec la permission du Service de police d’Ottawa/Cour supérieure de l’Ontario
En le condamnant, le jury n’a pas accepté la thèse de l’avocat de la défense, Ari Goldkindqui soutenait que la Couronne n’avait pas réussi à prouver la culpabilité de son client hors de tout doute raisonnable.
Lors du procès, M. Goldkind a affirmé que M. Fénelon n’avait rien à cacher sur la nature toxique
de sa relation avec Marie Gabriel. L’accusé a également répété aux enquêteurs qu’il n’avait rien à voir avec le crime et qu’il n’aurait jamais pu tuer la mère de ses enfants.
Colère et culpabilité
Vendredi dans la salle d’audience, les membres du jury ainsi que de nombreuses personnes dans l’assistance ont pleuré à la lecture des déclarations des proches de Marie Gabriel.
Fatou Gabriel, la mère de la victime, a déclaré se sentir coupable de ne pas avoir fait davantage pour protéger sa fille. Ça me tue tous les jours […]ça me fait mal jusqu’aux os […]ça m’empêche de dormir la nuit
a-t-elle écrit dans sa déclaration.
Elle dit qu’elle a demandé à sa fille de rentrer à la maison à plusieurs reprises
mais que cette dernière avait refusé parce qu’elle avait peur
de M. Fénelon.
Lors du procès, le frère aîné de Marie Gabriel, David Gabriel, espérait voir des remords de la part de M. Fénelon. Mais ces dernières semaines n’ont fait que me confirmer que tu es un sociopathe sadique
il a lâché.
Vous avez mérité votre place derrière les barreaux, privé de votre liberté, et il n’y a pas de meilleur sort pour quelqu’un qui a agi avec une telle brutalité insensée.
ajouté Ibn Pierrele plus jeune frère de la victime.
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Les proches de Marie Gabriel ont évoqué vendredi les répercussions que ce crime a eu sur leur vie. (Photo d’archives)
Photo : Avec l’aimable autorisation de Andy Stone
C’était la bonne chose à faire
À l’extérieur du palais de justice, peu avant minuit, la famille a été soulagée par le verdict de culpabilité.
C’était la bonne chose à faire
déclaré Pierre Andyle père de Marie Gabriel. Douze personnes honnêtes, honnêtes, honnêtes : ils n’ont pas été dupes. [Les jurés] je ne croyais pas [aux] mensonges [de M. Fenelon].
Le père endeuillé a un message pour les femmes victimes de violences :
Si vous êtes avec un homme et qu’il est verbalement ou physiquement agressif, fuyez. Ne vous dites pas que vous lui pardonnerez et qu’il ne recommencera plus, car il recommencera. Fuyez.
Et parents, écoutez vos enfants… Parce que vous ne voulez pas vous retrouver à ma place. Je suis ici pour vous parler alors que ma fille est morte.
Avec les informations de Kristy Néase de Radio-Canada Nouvelles
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