Du jour au lendemain, l’Ukraine a subi « l’une des plus importantes » attaques aériennes lancées par la Russie. Le général Vincent Desportes estime, dimanche sur Franceinfo, que les “négociations” de paix doivent désormais être “conduites correctement”.
Publié le 17/11/2024 11:59
Mis à jour le 17/11/2024 12:00
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L’opérateur énergétique ukrainien a annoncé dimanche 17 novembre la coupure de l’électricité autour de la capitale et dans deux régions de l’est du pays après une attaque aérienne russe de grande ampleur. Il s’agit aussi“l’un des plus grands” depuis le début de l’invasion, selon le président ukrainien Volodymyr Zelenskyj. Face à ces attaques, la Pologne voisine a fait retirer ses avions de chasse pour se protéger. Faut-il assister à une nouvelle escalade dans ce conflit ? “C’est une question de communication”répond dimanche 17 novembre sur franceinfo le général Vincent Desportes.
«S’il y a un pays qui s’inquiète de l’avancée de la Russie, c’est bien la Pologne. Et le Premier ministre Tusk dit non : « Même si j’étais seul, je continuerais. » Il a évidemment tout à fait raison. » estime l’ancien directeur de l’École de guerre et spécialiste des affaires stratégiques et militaires.
Selon le général, «Il est temps que les pays européens admettent que le Donbass ne peut en réalité être reconquis. Nous devons absolument être forts lorsque nous arrivons à la table des négociations. Nous partirons des positions acquises sur le terrain et des positions de force psychologique qu’auront les participants. »
“Il faudra être là car si nous ne sommes pas à table, nous savons que nous serons au menu.”
Generale Vincent Desportessur franceinfo
“Ce n’est pas une affaire Trump-Poutine, c’est une affaire européenne”insiste le général Vincent Desportes. Selon le stratège « Aucun scénario plausible ne permettrait à l’Ukraine de récupérer les territoires qu’elle a perdus. » Le président Zelenskyj l’a bien compris, assure Vincent Desportes : « Cela fait longtemps qu’elle prépare sa population. » “La réalité est que le sort des Ukrainiens ne leur appartient plus depuis longtemps, il appartient à Poutine et aussi aux Occidentaux.”selon l’expert.
« Ce ne seront pas les armes occidentales qui défendront l’Ukraine, ni les soldats ukrainiens. L’Ukraine compte 28 millions d’habitants contre un pays de 130 millions d’habitants qui cherchera toujours des troupes en Corée du Sud. » souviens-toi. « Le problème est résolu, il faut maintenant le clore du mieux que nous pouvons. L’important est que ces négociations soient menées correctement. Quelles concessions faut-il faire en termes de territoire ? Par rapport à quelle garantie de sécurité ? C’est à cela que nous devons jouer. C’est là que le bras de fer doit être fort.”spiega Vincent Desportes.
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