La spéculation immobilière était dans le collimateur des mouvements indépendantistes Core in Fronte et Nazione ce samedi 16 novembre. Ils se sont rassemblés pour alerter l’opinion publique et exprimer leurs craintes sur ce problème qui, selon eux, empêcherait les Corses de pouvoir se loger. .
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L’un d’entre eux, Core in Fronte, a tenu une conférence de presse sur un terrain à Coti Chjavari où une maison est en vente pour plus de 800 000 euros. L’autre, Nazione, a quant à lui choisi la route des Sanguinaires, dont on parle beaucoup quand il s’agit de polémiques autour de l’urbanisation.
Les deux partis nationalistes se sont retrouvés ce week-end à Ajaccio pour alerter sur le «La spéculation immobilière que connaît la Corse« . Pour sa nouvelle action de terrain, le groupe Core in Fronte a donc choisi de se faire entendre dans le hameau de Coti Chjavari, face à une villa aux dimensions modestes, dont la terrasse surplombe la mer et le maquis et qui est vendue 840 000 euros. Une somme vivement critiquée.
« Il y a deux types de sociétés qui s’affrontent : la société corse, que nous voulons faire évoluer, et le modèle français, qui se moque catégoriquement de ce que représente la Corse, qui entre dans une logique purement financière, de spéculation.», déclare Olivier Sauli, porte-parole du mouvement indépendantiste Core in Fronte.
La maison, pointée du doigt par les manifestants, serait mise en vente à plus du double de son prix d’achat, selon les membres de Core in Fronte. “Aujourd’hui, nous sommes presque à un point de non-retour, mais si les institutions prennent leurs responsabilités, nous avons suffisamment d’idées pour développer le pays pour faire ce qui doit être fait chez nous : rester un peuple accueillant et valable.», explique Louis Antona, habitant du hameau et membre de Core in Fronte.
Dépossession des terres stigmatisée sur l’emblématique rive sud : c’est le même thème abordé au même moment, de l’autre côté du Golfe, par les militants du mouvement indépendantiste Nazione. Pour mener à bien leur action, ils ont choisi de pénétrer dans l’ancien hôtel de la route des Sanguinaires.
“Nous sommes dans un ancien hôtel qui avait une activité économique et qui a été racheté par une société hors Corse basée à Paris. Il a été vendu au coup par coup, principalement hors de Corse, à des prix qui ne permettent pas aux Corses de se positionner.», prévient Petru Antò Tomasi, le porte-parole de Nation.
“Selon les chiffres de l’INSEE, on peut estimer qu’aujourd’hui, environ 18% des résidences secondaires en Corse appartiennent à des Corses, donc 82% qui appartiennent à des non-Corses, français et autres.“, a ajouté Jean-Philippe Antolini, porte-parole du mouvement Nation.
Selon les membres de Nazione, le prix au m2 des logements qui composent l’ancien Hôtel des Sanguinaires est supérieur à 6 000 euros sur certaines ventes, ce qui représente 300 000 euros pour un logement de 45 m2.
“CLes logements appartiennent aujourd’hui à des étrangers en Corse, qui sont loués à la semaine ou en courte durée sur des plateformes de type Airbnb.», dénonce Petru Antò Tomasi, qui s’attend à des mesures politiques fortes à l’avenir.
Pour voir le rapport complet réalisé par Sébastien Luciani, Jacques Paul-Stefani et Mathias Landry :
durée de la vidéo : 00h02mn11s
La spéculation immobilière était dans le collimateur des mouvements indépendantistes Core in Fronte et Nazione ce samedi 16 novembre.
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