Dans son dernier rapport d’évaluation global sur la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité de l’ONU, qui couvre la période du 21 juin au 20 octobre 2024, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, fait état d’une « escalade alarmante des tensions entre Israël et le Hezbollah ». violations aggravantes de la cessation des hostilités établie par la résolution 1701 et menaçant de plonger la région dans un conflit généralisé.
Les affrontements armés ont atteint leur paroxysme avec le lancement de l’opération Flèches du Nord par Israël le 23 septembre, accompagné de bombardements massifs et d’incursions terrestres au nord de la Ligne bleue. Les bombardements israéliens intenses sur le Liban, y compris à Beyrouth et dans les zones urbaines, ont causé d’importantes pertes en vies humaines. déplacements massifs et destructions. En réponse, le Hezbollah a intensifié ses attaques contre Israël, utilisant des roquettes, des missiles et des drones. “L’escalade dramatique des hostilités a mis en évidence l’urgence d’un retour immédiat à la cessation des hostilités et l’impératif à long terme de progresser vers un cessez-le-feu permanent entre le Liban et Israël”, note le chef de l’ONU.
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La résolution 1701 a remodelé le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) à la lumière de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah et a appelé à la cessation des hostilités entre les parties. Ce rapport, qui comprend deux annexes détaillées sur la FINUL et le renforcement de l’armée libanaise, fera l’objet de consultations à huis clos du Conseil de sécurité prévues le 19 novembre. Les intervenants attendus sont la coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, qui vient de terminer une tournée au Liban et en Israël. Les membres du Conseil suivent de près l’évolution de la situation au Liban, en Israël et dans la région afin d’évaluer si des mesures supplémentaires sont nécessaires.
Désarmement et contrôle des armements
Malgré les efforts internationaux, aucun progrès n’a été réalisé en matière de désarmement des groupes armés non étatiques au Liban. Les actions militaires du Hezbollah continuent de violer les résolutions 1701 et 1559 (2004), indique le rapport. Le Hezbollah continue de démontrer ses capacités militaires, exacerbant les tensions avec l’utilisation de drones offensifs et de missiles sol-air, affirmant avoir mené plus de 3 194 opérations militaires contre Israël depuis octobre 2023. Israël, de son côté, a intensifié ses efforts. ses attaques pour contrecarrer les prétendus transferts d’armes vers le Hezbollah depuis la Syrie, via les routes et les postes frontaliers.
Activités de la FINUL
La FINUL a continué de documenter les violations de la résolution malgré les restrictions croissantes imposées à ses opérations. Les données comprennent : 2 531 balles tirées du nord au sud de la Ligne bleue et 3 332 balles dans la direction opposée entre juin et septembre 2024.
Une augmentation spectaculaire à 15 481 obus du sud au nord après le 23 septembre ; Entre juin et septembre, 1 892 violations aériennes israéliennes ont été enregistrées pour un total de 7 251 heures de vol. Après septembre, une intensification a été observée, atteignant 1 293 infractions pour 7 450 heures de survol. Les frappes aériennes israéliennes ont également touché les positions de la FINUL, blessant les soldats de maintien de la paix et entravant leurs activités de surveillance.
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Crise humanitaire
La guerre a provoqué une grave catastrophe humanitaire :
*Pertes humaines : plus de 2 467 décès, dont 150 enfants et 270 femmes, depuis octobre 2023, durant la période couverte par le rapport. Parmi ces chiffres, 1 860 décès ont été enregistrés entre septembre et octobre 2024 (le ministère libanais de la Santé fait état de plus de 3 400 personnes tuées au Liban depuis octobre 2023, dans son dernier bilan).
*Voyage: plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées.
*Infrastructure: destruction massive d’habitations et d’infrastructures essentielles, notamment au détriment des hôpitaux et des établissements de santé. Les bombardements ont endommagé 28 systèmes d’approvisionnement en eau, touchant 344 400 personnes. La fermeture de cinq hôpitaux a aggravé la crise sanitaire. Un cas de choléra a été signalé parmi les personnes déplacées, augmentant ainsi les risques pour la population vulnérable.
Un appel éclair lancé par les Nations Unies pour collecter 425,7 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire a été lancé à Paris, financé à seulement 15,1 % au 20 octobre.
L’impact sur les civils et les infrastructures
Les zones densément peuplées, notamment Beyrouth et le sud du Liban, ont subi d’importantes pertes humaines et dégâts matériels. Les infrastructures médicales, les écoles et les habitations ont été lourdement touchées, aggravant la vulnérabilité des populations civiles. Israël a émis plusieurs avertissements sur les risques, mais les attaques intensives ont provoqué des destructions généralisées, notamment des bâtiments résidentiels et des centres médicaux.
Situation politique et institutionnelle
Sur le plan intérieur, le Liban continue de faire face à une grave instabilité politique, exacerbée par la vacance du poste présidentiel en 2022. Les efforts visant à élire un président et à mettre en œuvre des réformes économiques et structurelles, y compris un accord avec le FMI, ont stagné. L’explosion du port de Beyrouth en 2020 reste également sans solution judiciaire.
Les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit ont inclus un appel conjoint des États-Unis, de la France et d’autres pays en faveur d’un cessez-le-feu temporaire. Cependant, les partis ont continué à rejeter ces propositions. Le gouvernement libanais a également appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701. Dans le même temps, l’instabilité politique au Liban, exacerbée par la vacance du poste présidentiel et les retards dans les réformes économiques, complique les efforts de résolution.
Observations
Le secrétaire général a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’intensité des hostilités, appelant à une désescalade immédiate et à des négociations pour rétablir un cessez-le-feu durable. La communauté internationale est invitée à intensifier ses efforts diplomatiques et humanitaires pour éviter une catastrophe régionale plus vaste. En conclusion, le rapport met en garde contre la spirale de violence qui pourrait conduire à une déstabilisation régionale. Une désescalade immédiate, combinée à des efforts diplomatiques concertés, est essentielle pour éviter une catastrophe. Le Secrétaire général appelle toutes les parties à respecter pleinement la résolution 1701, à assurer la protection des civils et à coopérer avec la FINUL pour garantir la paix et la stabilité.
Dans son dernier rapport d’évaluation global sur la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité de l’ONU, qui couvre la période du 21 juin au 20 octobre 2024, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, fait état d’« une escalade alarmante des tensions entre Israël et le Hezbollah ». aggravation des violations de la cessation de…
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