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cette fois, l’aventure « Bleus 2027 » est-elle vraiment lancée ?

Moribonds depuis un an et l’immense désillusion de l’élimination du Mondial 2023 en , les Bleus avaient besoin d’un coup de pouce pour avancer. Au-delà du résultat, le scénario bluffant de cette victoire contre la Nouvelle-Zélande (30-29) comporte tous les éléments d’un nouveau départ…

La victoire du XV de France contre la Nouvelle-Zélande (30-29), ce samedi au Stade de France, contient mille choses en lui et son scénario bancal : l’angoisse de la première période, voir les Bleus si perturbés par les All Blacks revenir au plus haut niveau grâce à leur couple puissance-vitesse (exécution collective , notamment avec des qualités d’appui offensif qui ont parfois étouffé le XV de France sur les longues séquences) ; ces éclairs de Bielle-Biarrey pour fendre l’arrière-garde adverse, cette détermination de Boudehent ou de Gros à endiguer les vagues et enfince match qui s’inverse après la pause.

Les Bleus ont souffert, ils ont même cédé mais n’ont jamais cassé. Avant de faire ce qu’ils font de mieux : se rebeller, refuser une forme de destin qui semblait s’imposer à tout le et transformer cette soirée en irrationnel. Jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la dernière goutte de sueur, jusqu’au dernier battement de cœur.

Colère, rage : le scénario parfait

Ce scénario haletant, bien au-delà du bilan (troisième victoire consécutive contre la Nouvelle-Zélande), est sûrement ce dont les Bleus avaient le plus besoin pour enfin regarder vers l’avant. Car oui, les fantômes du passé hantaient encore les murs du CNR de Marcoussis.

Pendant un an, il y a eu des promesses, sur le dernier quart de finale de Coupe du monde perdu d’un petit point, à domicile contre l’Afrique du Sud (28-29). Qu’il a été digéré, oublié, accepté. Un pansement de déni sur une plaie béante que le dernier Tournoi des 6 Nations raté n’avait pas su apaiser, ni la tournée argentine polluée par les affaires. Une douleur toujours présente, comme a fini par le reconnaître l’entraîneur Fabien Galthié. Thomas Ramos m’a dit : “Quand on a vu les images, ça nous a fait mal”. Les joueurs n’avaient pas fait ce travail d’acceptation, de dépassement, de digestion.

Et puis? On se dit que c’est désormais chose faite, depuis samedi et cette victoire très particulière. Qu’au-delà du résultat et des analyses tactiques, ce succès face à la Nouvelle-Zélande comprend tout ce dont les Bleus avaient profondément besoin : une montagne à renverser ; un moment d’émotion fort, réel, qui les a obligés à puiser au plus profond de leurs ressources, malgré les coups du sort (blessures) et une adversité qui leur a longtemps semblé supérieure. Se jurer qu’ils pouvaient le faire, se prouver qu’ils allaient le faire. Cette colère, cette rage et ce refus de la défaite, jusqu’à ces dernières minutes angoissantes. Un scénario comme celui-ci donne beaucoup de joie. souriait Antoine Dupont après le coup de sifflet final. « Nous avons tenu notre ligne, nous avons bien défendu et nous sentions que nous pouvions compter les uns sur les autres. C’est une sensation très exaltante. C’était très fort au coup de sifflet final.

Tout cela est excellent pour la confiance et pour l’avenir. C’est justement le surplus d’âme qui s’est évaporé lors de cette soirée meurtrière de la Coupe du monde 2023, il y a un peu plus d’un an. Finalement, c’est derrière. Enfin, nous regardons vers l’avenir.

Argentine, un piège comme ça

A venir évidemment le Tournoi des 6 Nations 2025 et, plus loin, la Coupe du Monde en Australie (2027). Avant, dès la semaine prochaine, il y aura l’Argentine. Pour valider ce succès exceptionnel face à la Nouvelle-Zélande et basculer définitivement du bon côté de leur histoire, il faudra encore que les Bleus triomphent de ces Pumas vendredi prochain. Un match aux allures de piège, presque trop gros pour être vrai.

Il y a d’abord l’adversaire. L’Argentine n’a pas la même aura que les All Blacks, elle fait clairement moins peur mais, cet été, elle vient de faire tomber la Nouvelle-Zélande à domicile (38-30)en plus d’avoir payé la tête de l’Australie et des champions du monde sud-africains. Il y aura donc beaucoup de talent du côté argentin.

Il y a aussi cet élément de fraîcheur indéniable. Pour clôturer cette séquence de trois matches internationaux, les Français bénéficieront d’un jour de récupération de moins que leur adversaire, battu d’un rien la veille (vendredi soir) sur le terrain de l’Irlande (22-19)un autre géant de ce jeu. La semaine prochaine pour les Bleus devrait donc être principalement consacrée à la régénération, pour tenter de réduire l’écart.

Ce ne sera pas un luxe, quand on sait qu’avec les nombreux joueurs déjà blessés et absents (Baille, Atonio, Cros, Ntamack, Depoortere, Penaud…), il faudra composer avec de nouveaux éléments touchés, ce samedi face à la Nouvelle-Zélande ( béquille pour Tatafu, protocoles de commotion cérébrale pour Taofifenua et Boudehent). Heureusement, avec la victoire et le sourire, on récupère souvent beaucoup mieux…

 
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