Il y a deux ans et demi, le palmarès de Johnny Charron était vierge de tout Groupe I. En remportant le Grand Prix d’Automne avec Diamant bleule jockey de 44 ans en compte désormais six, dont deux Grand Steeple-Chase de Paris. “J’ai encore envie de pleurer”, a-t-il lancé, flattant son champion de 5 ans, qui gagne pour la troisième fois au plus haut niveau. De 2018 à 2021, la veste Papot a brillé cet automne dans le Groupe I grâce à Galop marin et retrouve ainsi son sceptre. Pourtant, les applaudissements et les regards admiratifs s’adressaient bel et bien à celui qui qualifie sa vie de « abîmée » et à sa compagne qui lui a fait une grosse frayeur au dernier obstacle. « C’est la première fois qu’il me fait une telle erreur, apprend le natif d’Angers (Maine-et-Loire). J’étais responsable de sa dernière défaite, il fallait donc aller de l’avant et prendre des risques cette fois. Il aime dominer et blesser les autres alors je l’ai laissé faire, et nous y sommes allés très (il insiste) très vite… »
To become the tenth horse to achieve the Grande Course de Haies d’Auteuil-Grand Prix d’Automne double, Diamant bleu il en prit en effet rapidement le commandement, épaulé par l’un de ses deux compagnons, à savoir Jeu Thaix. Ce dernier n’a pas résisté à la comparaison lors de la phase finale, terminant sixième. Tandis que Johnny Charron, sûr de sa victoire après avoir mis à mal tous ses adversaires, se dressait sur ses étriers, Heloy Dealabarrière très bien fini pour prendre la deuxième place mais un rouleau compresseur nommé Diamant bleu et son jockey avait pris soin de ne pas le laisser approcher. Et ils étaient effectivement intouchables !
Même s’il n’est pas labellisé Groupe I, le Prix Congrès (Gr. II) est le moment fort de l’année pour les steeple-chasers de 3 ans. Après avoir remporté les deux courses préparatoires, Hacker du Berlais était présent le grand jour et a justifié sa cote de grand favori puisqu’il était proposé à moins de 2/1. Malgré quelques remous dans le premier virage de cette épreuve longue de 3 600 m, le protégé d’Arnaud Chaillé-Chaillé a facilement confirmé sa domination sur ses contemporains dans cette spécialité. « En début d’année, je n’aurais pas prédit qu’il gagnerait une telle course, confiait Gaëtan Masure, le pilote vainqueur. Ce n’est pas le même cheval qu’en première mi-temps. » Peu bavard mais toujours franc et direct, le jockey belge est revenu sur le début de parcours chaotique : « Heureusement mon cheval est très bon, parce que certains ont fait n’importe quoi (sic) dans le premier virage. Comme j’ai confiance en mon cheval, je l’ai ensuite décalé pour éviter les problèmes et l’ai monté de manière classique. Sa qualité a alors fait la différence. »
Ce Groupe II réservé aux meilleures pouliches de 3 ans en haies a donné lieu à l’une des images les plus incroyables de l’année. En selle sur Mamisuz de HouelleGaëtan Masure (encore lui) a franchi le poteau en vainqueur mais sans étriers. “J’ai changé de ligne et la pédale a glissé”, a déclaré le jockey. Cela faisait un peu du spectacle (rires). Elle est bonne et courageuse. En plus, elle avait son terrain. » Alors qu’elle n’avait jamais gagné auparavant, la pensionnaire d’Arnaud Chaillé-Chaillé a comblé ce manque de la plus belle des manières, battant facilement le pion au grand favori. Histoire olympique malgré les aventures évoquées précédemment. “Je savais qu’elle était bonne mais il fallait prendre son temps”, a déclaré l’entraîneur de Royan, ponctuant sa courte phrase d’un clin d’œil malicieux aux côtés de son ami de toujours Jean-Michel Bazire.
La plupart des Français, et plus encore les parieurs, ont plus de temps à consacrer à leurs loisirs le week-end, et les courses hippiques en font évidemment partie. Pour les parieurs habitués à parier par SMS et/ou Viber, mode de pari mis en avant par l’opérateur historique lors de sa campagne promotionnelle PMU+, il fallait trouver une solution alternative. Dès 14 heures, une panne informatique a empêché les joueurs d’investir dans leurs chevaux préférés mais aussi d’approvisionner leur compte. Selon nos informations, les salariés ont même dû recourir au partage de connexion avec leur propre appareil pour effectuer certaines tâches. “Cela a eu un impact sur les paris mais aussi sur bien d’autres choses en interne”, estime une personne concernée. Prendre des paris par téléphone via un opérateur en ligne a peut-être fonctionné mais ils se sont retrouvés avec des effectifs réduits et un peu coupés du monde (sic). » Alors que la réunion principale était terminée depuis longtemps, les choses n’étaient toujours pas revenues à la normale à 18 heures.
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