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“C’est ma mort politique qui est réclamée”, dénonce Marine Le Pen sur TF1

A plusieurs reprises, Marine Le Pen a utilisé l’expression « meurtre politique » pour donner son ressenti sur le réquisitoire prononcé mercredi 13 novembre par le parquet lors du procès en cours des assistants parlementaires européens du Front national (devenu depuis Rassemblement national).

Cinq ans de prison, dont deux ans susceptibles de modification, et cinq ans d’inéligibilité ont été requis contre Marine Le Pen. Le tout accompagné d’une exécution provisoire, c’est-à-dire que les peines seraient exécutées immédiatement, ce qui l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.

« Cet acte d’accusation est révoltant, profondément scandaleux et il appelle une condamnation sans commune mesure avec le moindre acte d’accusation du même type allant jusqu’à demander ma condamnation à mort politique » a déclaré l’ancien président du RN sur le plateau de 20H de TF1Vendredi 15 novembre. En 2020, François Fillon a été condamné à dix ans d’inéligibilité pour des emplois parlementaires fictifs.

“Nous n’avons violé aucune loi française”

Comme lors de son procès, Marine Le Pen assure qu’elle n’a pas « violé les lois françaises »qu’il n’y avait pas « enrichissement personnel » et “pas de travail fictif” puisque, selon elle, ces assistants parlementaires pourraient également être rémunérés pour un « activité politique ». Elle voit dans ce procès « une attaque très violente contre la vie démocratique » si elle ne peut pas comparaître en 2027.

L’affaire a débuté en 2015 et concerne des contrats d’attachés parlementaires sur plus de dix ans. Pour l’accusation, ces « assistants » n’avait que le titre. Le parquet de Paris évoqué en 2023 « un système mis en place pour que le Parlement européen prenne en charge une partie des frais de fonctionnement du FN en prenant en charge les salaires d’un nombre croissant de ses salariés ».

Les plaidoiries de la défense commencent le lundi 18 novembre

Les magistrats soupçonnent le RN d’avoir « de manière concertée et délibérée » mettre en place un « système de déjudiciarisation » enveloppes (21 000 € mensuels) allouées par l’Union européenne à chaque député pour rémunérer les assistants parlementaires.

Ces derniers auraient en réalité travaillé tout ou partie pour le RN, lui permettant ainsi de réaliser des économies salariales substantielles. Le Parlement européen, partie civile, a évalué son préjudice en 2018 à 6,8 millions d’euros pour les années 2009 à 2017.

Les plaidoiries de la défense débutent lundi 18 novembre et pour deux semaines. Le verdict est attendu début 2025.

 
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