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Poutine et Scholz discutent, Zelensky s’énerve

La chancelière a réaffirmé que Moscou devait retirer ses troupes d’Ukraine et « mettre fin à la guerre ».

Notre veille continue : En direct – Olaf Scholz et Vladimir Poutine ont eu leur premier entretien téléphonique depuis deux ans

Colère ukrainienne

Cet échange a suscité la colère de l’Ukraine, qui y voit “une tentative d’apaisement” envers Moscou à l’heure où les Ukrainiens perdent du terrain sur le front et craignent de perdre le soutien des Etats-Unis après la victoire de Donald Trump à la présidentielle. élections. élections présidentielles.

Discuter avec Vladimir Poutine “ouvre la boîte de Pandore”, a critiqué Volodymyr Zelenskyj, qui craint d’être contraint à des négociations défavorables à l’Ukraine.

Au cours de l’entretien, Vladimir Poutine a réitéré que tout accord de paix devrait refléter les « nouvelles réalités territoriales », selon le Kremlin.

C’est la position russe qui se répète depuis des mois. La Russie est ouverte aux négociations de paix, mais avec des « concessions » de Kiev : la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement. Une condition jugée impensable par Kiev.

“Les pourparlers avec le dictateur russe à eux seuls n’apportent aucune valeur ajoutée à la réalisation d’une paix juste”, a critiqué le porte-parole diplomatique ukrainien Georgii Tykhy, appelant plutôt à “des actions concrètes et fortes” pour forcer la Russie à conclure la paix.

Informer les alliés

Olaf Scholz avait prévenu Volodymyr Zelenskyj de son appel à Vladimir Poutine. Washington, Paris et Londres connaissaient les intentions de la chancelière allemande mais les messages n’étaient pas “coordonnés”, selon des proches du président français Emmanuel Macron.

Olaf Scholz pourra informer plus en détail les dirigeants du G20 qu’il rencontrera lors du sommet organisé lundi et mardi au Brésil. Une réunion de plusieurs chefs diplomatiques de l’UE est également prévue mardi à Varsovie pour marquer les mille jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Lire aussi : Vladimir Poutine devant les Russes de Koursk qui veulent « mettre fin à cette guerre maudite »

Dans un premier commentaire vendredi, le Premier ministre polonais Donald Tusk a salué la déclaration d’Olaf Scholz selon laquelle “sans l’Ukraine”, “rien ne sera fait pour l’Ukraine”.

La chancelière allemande a également réitéré au dirigeant russe « la détermination » de l’Allemagne et de l’UE à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire ».

Le dernier appel téléphonique entre les dirigeants allemands et russes remonte au 2 décembre 2022, soit environ 9 mois après le début de l’offensive de Moscou en Ukraine, le 24 février 2022. Il s’agit également du dernier échange téléphonique connu entre le chef du Kremlin et le président russe. gouvernement. dirigeant d’un grand pays occidental.

Campagne électorale

Selon le Kremlin, qui a qualifié l’échange de “franc et détaillé”, l’appel téléphonique a eu lieu “à l’initiative de la partie allemande”.

Depuis l’invasion russe, l’Allemagne est le deuxième fournisseur d’aide militaire à Kiev, après les États-Unis. Mais malgré les demandes répétées de Volodymyr Zelensky, le chancelier Scholz a inlassablement refusé de fournir les missiles Taurus à longue portée demandés par Kiev pour mieux se défendre.

La crainte d’une escalade avec Moscou régulièrement exprimée par le dirigeant allemand lui vaut également les critiques de certains de ses alliés européens qui lui reprochent son manque de détermination.

Olaf Scholz a récemment appelé à davantage d’efforts pour mettre fin au conflit par la voie diplomatique, en consultation avec Kiev et ses alliés.

À la mi-octobre, il estimait qu’il était temps « de tout faire – au-delà d’un soutien clair à l’Ukraine – pour trouver un moyen d’empêcher cette guerre de continuer ».

“Aucune décision ne sera jamais prise sans prendre en considération l’Ukraine, et jamais sans consultation avec nos partenaires les plus proches”, a-t-il assuré.

Le soutien militaire et financier à Kiev et à la politique de défense de l’Allemagne sera l’un des thèmes de la campagne électorale qui devrait conduire le pays à des élections législatives anticipées le 23 février.

Lire aussi : Des ONG écrivent aux soldats nord-coréens : « Pourquoi mourir pour la Russie ?
 
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