Le Hamas s’est dit “prêt” à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et a appelé Donald Trump à “faire pression” sur Israël, qui a procédé vendredi à de nouveaux bombardements sur le territoire palestinien dévasté par plus d’un an de guerre.
• Lisez également : EN IMAGES | Série de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque d’une ampleur sans précédent du Hamas sur le sol israélien, les initiatives diplomatiques n’ont pas abouti à un cessez-le-feu, le Hamas et Israël s’accusant mutuellement de bloquer tout accord.
Les opérations militaires israéliennes ont plongé le territoire palestinien dans une grave crise humanitaire et le conflit s’est étendu au Moyen-Orient, Israël combattant également le mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban, qui a ouvert contre lui un front de soutien au Hamas, fortement affaibli.
« Le Hamas est prêt à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza au cas où une proposition de cessez-le-feu serait adoptée. [serait] présenté et fourni [qu’Israël la] respects”, a assuré à l’AFP un membre de son bureau politique, Bassem Naïm, espérant que “l’administration américaine et Trump” feraient “faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il arrête l’agression” à Gaza.
La récente élection de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait redonner un nouveau souffle au conflit, le républicain ayant promis de ramener la paix dans la région.
« Accord sérieux »
La proposition du Hamas intervient également près d’une semaine après que le Qatar a annoncé la suspension de son rôle de médiateur dans la guerre, appelant toutes les parties à être « sérieuses ».
M. Naïm a réaffirmé que le Hamas souhaitait un « accord sérieux pour un échange de prisonniers », à savoir des prisonniers palestiniens détenus par Israël contre des otages pris le 7 octobre 2023 à Gaza.
Lors de l’attaque du Hamas, qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes incluant des otages tués ou morts en captivité, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 personnes restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Le Jihad islamique, groupe armé palestinien ayant participé à l’attentat du 7 octobre 2023, a également diffusé vendredi matin un extrait vidéo de l’otage israélien Sacha Trupanov, s’adressant à un membre de la coalition gouvernementale, afin qu’il contribue à sa libération et que des autres otages toujours en captivité à Gaza.
Depuis le début de la guerre, une seule trêve avait émergé et permis la libération de plus de 100 otages fin novembre 2023.
Vendredi, une frappe israélienne a détruit la maison de Mohamed Baraka, un Palestinien de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
“J’ai été réveillé par le bombardement à 02h30 (000 GMT)”, a-t-il déclaré à l’AFPTV, debout au milieu des décombres et des débris de verre jonchant les ruines de sa maison, affirmant que la frappe avait fait “trois martyrs et 15 blessés” et exhortant « le monde pour mettre fin à la guerre. »
L’offensive israélienne a fait 43.764 morts sur le territoire palestinien, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas.
Violents raids au Liban
Dans le même temps, l’armée israélienne lance le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d’une offensive terrestre dans le sud du pays le 30 septembre.
Israël affirme vouloir neutraliser le mouvement pro-iranien dans les régions frontalières du sud-Liban pour permettre le retour chez eux de quelque 60 000 habitants du nord israélien, déplacés par les tirs du mouvement pro-iranien.
Une nouvelle série de raids israéliens « violents » ont visé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, notamment un secteur très fréquenté de la capitale, a rapporté l’Agence nationale de presse libanaise (ANI).
L’ANI a également fait état de frappes aériennes israéliennes menées dans la nuit sur la ville de Nabatiyeh (sud).
De son côté, l’armée israélienne a indiqué vendredi matin avoir visé la veille des “centres de commandement” de l’unité d’élite du Hezbollah, Al-Radwan, dans la région de Nabatiyeh, ainsi que des lance-roquettes utilisés jeudi pour tirer dans le nord d’Israël.
Elle a également indiqué que des sirènes s’étaient déclenchées dans le nord d’Israël, notamment dans la baie de Haïfa, assurant avoir intercepté vendredi “deux projectiles” en provenance du Liban.
Plus de 3 300 personnes sont mortes au Liban depuis le 23 septembre, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé.
Related News :