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La est-elle condamnée à céder la place à l’Allemagne ?

Alors que Donald Trump faisait un effort pour se défendre 3% du PIB, le seuil requis Pour continuer à bénéficier de la protection des États-Unis au sein de l’Otan, la classe politique allemande se met déjà en ordre de bataille, pour redevenir le bon élève européen aux yeux de Washington.

Ainsi, renforcés par les résultats d’un récent sondage, selon lequel la majorité des Allemands se disent favorables à une augmentation de l’effort de défense pour atteindre ou dépasser les fatidiques 3%, les ténors des deux principales formations politiques du pays, Boris Pistorius, l’actuel ministre de la Défense et personnalité politique préférée du pays, pour le SPD, et Friedrich Merz, pour la CDU-CSU, crédités d’une large majorité relative dans les sondages, se sont déclarés favorables à une telle augmentation des crédits militaires.

Cependant, pendant les années d’après-guerre et de guerre froide, Paris et Bonn étaient devenues très occupées. dépenses de défense strictement équilibrées entre la et l’Allemagnemalgré un PIB allemand déjà 40% supérieur à celui de son voisin.

Entre la pression de Washington et le consensus de l’opinion publique allemande, d’une part, et les difficultés économiques et budgétaires rencontrées par Paris, d’autre part, tout indique que cette parité est largement menacée, alors que La France devrait consacrer 4,5% de son PIB à ses arméespour s’aligner sur les 3% allemands.

La France est-elle donc condamnée à céder la place à l’Allemagne en matière de défense européenne et à passer en retrait sur la scène internationale, même vis-à-vis de ses voisins ? Pas forcément ! Mais pour répondre à ce défi, Paris devra se montrer déterminé et créatif…

L’Allemagne veut redevenir le bon élève de l’OTAN aux yeux de Washington et de Donald Trump, en matière d’efforts de défense

De toute évidence, aucun dirigeant majeur en Allemagne ne souhaite plus réitérer les tensions germano-américaines de 2016 et 2017, lorsque Donald Trump avait fait de Berlin sa cible favorite en Europe, sous prétexte de dépenses de défense allemandes manifestement insuffisantes.

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Boris Pistorius est depuis deux ans la personnalité politique préférée de l’Allemagne.

La plupart des dirigeants des principaux partis politiques allemands se sont prononcés en faveur d’une augmentation significative de l’effort de défense allemand et d’un objectif atteignant le seuil de 3 % demandé par le nouveau président américain.

C’est le cas de Boris Pistoriol’actuel ministre de la Défense, et est largement considéré comme le successeur d’Olaf Scholz Tête de filetage SPDLe principal parti de gauche allemand est depuis deux ans la figure politique préférée du pays, une première pour un ministre de la Défense.

Depuis plusieurs mois en effet, ce dernier s’est désolidarisé des positions du chancelier allemand, encore marqué par son passé anti-militaire, pour soutenir une augmentation des budgets de la Bundeswehr, ainsi qu’un retour à une forme choisie. de conscription.

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IL CDU-CSUl’alliance des partis de droite allemands est désormais créditée de 33% des intentions de vote, tandis que l’explosion de la coalition gouvernementale, formée par Olaf Scholz, débouchera nécessairement sur des élections législatives anticipées, probablement en mars 2025.

Federico Merzle président du parti démocrate-chrétien CDU a toutes les chances de devenir le prochain chancelier de l’Allemagne. Il s’est prononcé très directement en faveur d’un effort de défense de 3% du PIB ou plus pour l’Allemagne, et c’est même désormais un thème de la campagne qui reprend outre-Rhin, la première pour ce pays longtemps traditionnellement à l’écart. des questions de défense dans ses thématiques politiques.

Aussi Andrea Babcockle chef de Les Verts allemands et actuel ministre des Affaires étrangères, s’est prononcé en faveur d’une augmentation du budget de la Bundeswehr au-delà de l’objectif actuel de 2 %.

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Olaf Scholz est de plus en plus isolé en Allemagne, même au sein du SPD.

Il est donc fort probable que Donald Trump n’aura pas à faire de grands efforts pour convaincre l’Allemagne d’augmenter son effort de défense à 3% de son PIB, voire au-delà ; la classe politique du pays, soutenue en cela par l’opinion publique, s’est déjà largement engagée. lui-même sur ce chemin.

Gêné par son économie et sa dette souveraine, Paris peine à aligner ses efforts de défense sur Berlin

Ce n’est cependant pas le cas en France, qui est confrontée à un grande crise politiqueavec un gouvernement de coalition qui ne dispose pas de majorité à l’Assemblée nationale, et qui est donc à la merci de la moindre motion de censure, un Parlement qui ne pourra être dissous avant juin 2025, et une opinion publique très fracturée qui ne permet pas la ‘émergence d’un gouvernement à majorité absolue du pays.

À cela s’ajoute crise budgétaire sans précédentliée à l’explosion de la dette souveraine du pays, qui dépasse désormais 110% du PIB, aux énormes difficultés de réforme du pays et de ses dépenses publiques qui génèrent un déficit annuel supérieur à 5% du PIB, et à une hausse des taux qui menace directement ressources de l’État.

Dans ces conditions, le maximum que le ministère des Armées aurait pu atteindre, pour 2025, aurait été le respect de la trajectoire budgétaire établie dans le cadre de la loi de programmation militaire 2024-2030, pour réaliser un effort de défense juste au-dessus de 2 %. du PIB en 2025, e 2,25% du PIB, en 2030.

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Les investissements dans l’industrie de défense feront plus que doubler d’ici la fin de la période LPM 2024-2030

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