Invitée du JT de TF1, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a estimé que “ce n’est pas le parti en cause qui est jugé, mais la cible politique”.
Marine Le Pen ne s’était pas exprimée depuis 48 heures. La dernière fois qu’elle a quitté le tribunal de Paris, c’était mercredi soir, immédiatement après le choc des demandes du parquet dans le soi-disant procès des “assistants parlementaires européens du FN”. Le procureur avait requis, contre le député du Rassemblement National (RN) du Pas-de-Calais, une amende de 300 000 euros, cinq ans de prison dont deux avec sursis, et une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. . “La seule chose qui intéressait le parquet, c’était que Marine Le Pen puisse demander son exclusion de la vie politique”» proclama-t-elle en quittant la pièce, visiblement secouée.
Deux jours plus tard, Marine Le Pen, invitée du JT de 20 heures de ce vendredi sur TF1, n’a pas changé sa nouvelle défense très politique et très offensive contre l’accusation. “Cette accusation est révoltante. C’est profondément scandaleux. Il réclame des peines disproportionnées, allant jusqu’à demander la peine de mort politique avec exécution provisoire contre moi.dés.
« Simple citoyen »
“Ce sentiment de révolte que je ressens, des millions de Français le ressentent avec moi”assure Marine Le Pen, alors que depuis deux jours le RN utilise toutes ses armes pour démontrer son soutien à son leader (campagne sur les réseaux sociaux, pétition…). Sur le fond de l’affaire, il répète ce qu’il a toujours dit : « Nous avons simplement fait de la politique ».
Mais la question centrale est justement l’exécution provisoire demandée par le parquet dans ses requêtes, qui empêcherait très probablement Marine Le Pen de se présenter aux prochaines élections présidentielles. “Je recevrais une peine, qui serait irréparable, sans que les cours d’appel puissent intervenir”il supplie, avant de continuer : « Je suis venu à ce procès en tant que simple citoyen. J’ai réalisé que ce n’était pas le parti en question qui était jugé, mais la cible politique. »
Pour Marine Le Pen, l’objectif des poursuites est clair. “Ils réclament ma mort politique”résume, avant de conclure : « Ma survie politique dépendra de l’application de cette condamnation à mort avec exécution provisoire. »
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