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« En Géorgie, soutenir la société civile est la seule véritable réponse à la guerre hybride russe »

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De gauche à droite : le sénateur polonais Michal Kaminski, le député français Frédéric Petit et le député finlandais Jukka Kopra, en visite à Tbilissi, le 11 novembre 2024. ZURAB TSERTSVADZE / AP

Un groupe de députés de huit pays européens (, Allemagne, Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Suède et Finlande) s’est rendu lundi 11 novembre en Géorgie, à l’invitation de la présidente Salomé Zourabichvili, pour affirmer leur « soutien au cheminement de la Géorgie vers l’Europe » et le leur « l’attachement à l’État de droit, à la démocratie et à la liberté ». Cette visite intervient alors que l’opposition et le président dénoncent un vote truqué et une ingérence électorale de la Russie suite à la victoire du parti pro-russe Rêve géorgien aux élections législatives du 26 octobre.

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Dans une interview avec Mondele député français Frédéric Petit (Mouvement démocratique, MoDem), membre de la délégation, fait le point sur cette visite et demande « soutenir la société civile » Géorgien devant le « la guerre hybride que mène la Russie ».

Quel est l’état d’esprit des Géorgiens, près de trois semaines après des élections controversées ?

J’ai vu plus d’espoir que de désespoir. Nous devons continuer à soutenir la société civile, c’est notre seule véritable réponse à la guerre hybride que mène la Russie dans le pays. C’est un combat et nous sommes menés à la mi-temps. En France, c’est difficile à comprendre, mais la guerre hybride est théorisée et organisée de manière méthodique. Nous devons aider la Géorgie à rejoindre l’Union européenne [UE]. Autrement, elle sera écrasée politiquement et culturellement par le « russe », et un jour elle aura un gouverneur nommé à Moscou au lieu du Parlement.

Vous avez été accusé d’avoir interféré avec cette visite, y compris en France. Que répondez-vous ?

Je suis très gêné par ces accusations qui circulent sur les réseaux sociaux, et pas seulement de la part de trolls, mais aussi de collègues de partis extrêmes, d’un côté ou de l’autre. C’est une erreur fondamentale sur ce qu’est un député. Notre rôle est de nous comparer à nos collègues étrangers et nous ne leur avons pas mis la pression ! J’ai été accusé d’être allé en Géorgie parce que je n’aimais pas le résultat. C’est faux ! Il y a eu une fraude.

Les députés du Rêve géorgien ont refusé de vous rencontrer. Comment réagissez-vous ?

Je le regrette. Ils ont refusé de nous voir de manière inélégante, lançant des attaques presque ad hominem. Je ne vois pas comment on peut dire ça tous les deux « nous continuerons le voyage vers l’Europe » et refuser de discuter avec d’autres pays. Le Rêve géorgien a remporté les élections en jouant sur la peur, en accusant l’Europe d’entrer en guerre, ce qui est un mensonge, et de commettre des fraudes. Des observateurs encore moins sévères, comme l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe [OSCE]a déclaré que les élections n’étaient pas à la hauteur.

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