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Annuler les deux heures supplémentaires de sport universitaire ? Oui, mais pas dans toutes les installations

Le gestionnaire souhaitait offrir deux heures supplémentaires de sport par semaine aux étudiants disponibles. Cette mesure n’a pas duré et sera renforcée aux réseaux éducatifs prioritaires (REP et REP+).

Quelques mois seulement après la fin des Jeux olympiques, qui ont redonné aux Français l’amour du sport, l’entraîneur fait volte-face. Emmanuel Macron avait promis que tous les collégiens français se verraient proposer deux heures supplémentaires de sport par semaine, sur la base du volontariat, dans le but de “préparer les champions de demain”. Mais cette mesure a été abandonnée après deux ans de tests. Tout n’est pas perdu pour les réseaux éducatifs prioritaires (REP et REP+), qui sont les seuls concernés par cette mesure. Alors que 7 000 universités en auraient bénéficié, seulement un peu plus de 1 000 se verront proposer ces deux heures supplémentaires. Ce système sera “recentré uniquement sur les écoles prioritaires”, apprend-on d’une circulaire de l’Education nationale, rapportée par BFMTV.
Raisons financières de ce changement de mentalité

Ce qui semblait être une bonne idée a été abandonné pour des raisons essentiellement économiques. Tout d’abord, les étudiants qui se sont portés volontaires pour ces deux heures supplémentaires étaient pour la plupart déjà licenciés d’un club sportif. La mesure se concentrera donc sur les collèges classés REP et REP+, où le nombre de licenciés sportifs est le plus faible. Une bonne façon pour le ministère de faire des économies, même si la circulaire reconnaît que « la généralisation » de ce système « à l’ensemble des 7 mille collèges n’apparaît pas durable ».

Le gouvernement se justifie

Mais cette volte-face ne plaît pas à tout le monde, et encore moins aux sportifs. Parmi ceux qui ont élevé la voix, le nageur Léon Marchand, qui avait fait la fierté de la lors des Jeux Olympiques avec ses quatre médailles d’or. Le nageur a simplement retweeté l’information communiquée par le journal L’Équipe, avec un emoji clown. Un message d’une simplicité enfantine mais qui a poussé la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, à se justifier : « Nous n’abandonnons pas cette ambition, bien au contraire : nous l’adaptons pour la rendre plus efficace. Plus juste», tente-t-il d’expliquer, ajoutant que «la pratique sportive à l’école est désormais renforcée et ciblée sur les écoles prioritaires, où les élèves pratiquent moins de sport, faute de moyens».

Le ministre des Sports, Gil Avérous, a également réagi à cet emoji de clown. Vendredi 15 novembre, en déplacement à Toulouse, il a assuré à la presse que “l’Etat ne supprime pas les deux heures dans les collèges” mais “aujourd’hui le système est en train d’être réorienté”. Il a ensuite ajouté que « cette expérience a été parfois très inégale selon les institutions parce qu’on n’avait pas forcément les moyens nécessaires pour approcher les clubs, d’autres fois parce que les jeunes eux-mêmes n’étaient pas intéressés. Ce n’est pas obligatoire, c’est du temps extrascolaire.

 
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