Deux tonnes de vêtements neufs. C’est ce qu’a reçu la Croix-Rouge de Haute-Vienne au printemps 2024, d’un seul coup. Un don très apprécié, venu d’une entreprise d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques) – qui a également donné à d’autres associations – et rapidement redistribué dans les neuf agences du département.
«C’était exceptionnel», raconte Marie-Paule Pommier. Le responsable de l’action sociale de la Croix-Rouge de Haute-Vienne déplore plutôt que, globalement, l’association ne reçoit plus autant de vêtements aujourd’hui qu’avant. La « concurrence » vient de plusieurs facteurs, explique-t-elle, un constat également fait par Catherine Gire, présidente de la communauté Emmaüs Haute-Vienne.
Outre les différents vestiaires d’associations caritatives qui existent de longue date, plusieurs brocantes ou friperies existent à Limoges (Lysa, Boogalou, etc.). On les retrouve également ailleurs dans le département, comme la boutique Ding Fring ouverte à Boisseuil le 31 août par Relais 23 ou Seconde chance à Saint-Yrieix-la-Perche, créée à l’initiative de l’association Familles Rurales 2.
Les conteneurs dans lesquels les dons peuvent être déposés sont répartis sur tout le territoire et sont nombreux. Il est souvent plus facile d’y déposer des dons qu’en succursale, reconnaît Marie-Paule Pommier. Et les applications comme Vinted et les vide-greniers sont autant d’endroits où l’on peut trouver des vêtements d’occasion à petits prix, indique Catherine Gire.
La Croix-Rouge et Emmaüs misent sur le magasin
La Croix-Rouge, comme Emmaüs, a fait un pari, celui de proposer un vrai magasin ou un rayon textile au sein d’un plus grand magasin. « Notre agence de Limoges est actuellement en restructuration. Un lieu de collecte et de vente, de vêtements à prix très bas, qui sera un véritable magasin, tenu par des bénévoles, sera ouvert le 1er janvier rue des Arènes”, indique le responsable de l’action sociale de la Croix-Rouge. . Les prix commencent à 3 €.
« Nous avons repensé tout l’espace pour faire la part belle aux vêtements », explique Catherine Gire de la boutique Emmaüs Limougeau. Notre plus gros chiffre d’affaires est le textile. » Friperie avec vêtements pour enfants à 0,50 €, fripes à 3 euros et vêtements neufs à prix cassés, chapeaux, chaussures, attendent les clients dans cet espace restructuré, mais ne change pas d’adresse. La boutique de la rue Armand-Barbès a été inaugurée jeudi 14 novembre et a rouvert ses portes ce vendredi 15 novembre à 10h
Ding Fring, le magasin Relais 23
Il a ouvert il y a un peu plus de deux mois, sur le site de l’ancien magasin Camaïeu, dans le centre commercial Carrefour-Boisseuil. Sur les portants et étagères, soigneusement disposés, on retrouve des vêtements, des chaussures et des sacs. Le meilleur du centre de tri Relais 23 de La Souterraine est vendu ici à Boisseuil.
«Je voulais un magasin à part entière», raconte Lionel Lefort, le directeur du Relais 23. Dans le centre commercial Carrefour-Boisseuil, face aux caisses, c’est bien un vrai magasin, dont les rayons sont toujours bien garnis, qui attend les clients. .
On y trouve des vêtements « à partir de 3 €, de grandes marques à 29 €, de très grandes marques à 100-150 €, tandis que le nouveau prix de vente peut monter jusqu’à 1 000 € ».
Le magasin est « réapprovisionné chaque jour, avec un volume de 300 à 400 kg de nouveautés », explique le directeur. Et lorsque les vêtements n’ont pas trouvé preneur au bout de 15 jours, ils retournent au centre de tri pour une nouvelle vie.
Ce qui est vendu au magasin Ding Fring ne représente que 6 % des 3 800 tonnes de vêtements collectées chaque année dans huit départements (les trois départements du Limousin, une partie de l’Indre, la Vienne, le Puy-de-Dôme, le Cher et l’Allier). En 2025, deux nouveaux magasins Ding Fring devraient ouvrir leurs portes, sans aucun problème d’approvisionnement. Chaque magasin appartient à un centre de tri qui l’approvisionne. Et d’ici cinq ans, il pourrait y en avoir encore plus.
Nathalie Goursaud
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