Dans une interview avec Ouest de la Francele Premier ministre a estimé que ces deux propositions étaient « complexes à mettre en œuvre », confiant également avoir des doutes sur leur réel impact financier.
De nouvelles divergences d’opinions au sein du gouvernement. Contrairement à ses ministres Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, Michel Barnier est réticent à l’idée de supprimer un jour férié pour trouver des recettes supplémentaires. Idem pour la proposition du Sénat d’augmenter la durée annuelle du travail de sept heures pour renflouer la Sécurité sociale. Interrogé sur ces deux mesures lors d’un entretien avec Ouest de la France mis en ligne jeudi soir, le premier ministre a déclaré qu’il « très réservé sur cette idée, complexe à mettre en œuvre et dont je ne suis pas sûr qu’elle donne ce que certains prétendent ».
Un rapport du Sénat publié fin septembre suggérant la création d’un « journée de solidarité » supplémentaire « afin d’accompagner le renforcement du financement des Ehpad »estimé que cette piste permettrait de recueillir « 2,4 milliards d’euros de revenus supplémentaires » et même 3,3 milliards d’euros « en augmentant symétriquement la cotisation des retraités ». Quant à l’amendement des sénateurs au budget 2025 de la Sécurité sociale, visant à faire travailler « gratuitement » les Français sept heures par an, présenté mercredi, il pourrait rapporter environ 2,5 milliards d’euros supplémentaires, chiffre la commission des Affaires sociales de la Haute Chambre. chambre.
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Michel Barnier « ouvert aux propositions »
Ces deux propositions avaient pourtant suscité l’intérêt de certains membres du gouvernement. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a estimé que la possibilité de supprimer un jour férié “dans le bon sens”quand le ministre de l’Économie Antoine Armand avait jugé « une proposition très intéressante » . Jeudi matin, sur Sud Radio, interrogé sur l’augmentation de la durée du travail de sept heures par an, cette dernière a également évoqué une proposition “intéressant” et “judicieux”. Michel Barnier, quant à lui, estime avec Ouest de la France quoi, “ce qui est en jeu, c’est qu’il y ait plus de Français qui travaillent”.
“Je respecte le débat parlementaire et reste ouvert aux propositions”a-t-il néanmoins affirmé. Invitée vendredi matin à assurer le service après-vente du Premier ministre sur Franceinfo, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a confirmé que l’idée d’une deuxième journée de solidarité n’était pas à l’ordre du jour, observant que la première, le lundi de Pentecôte, avait été “difficile à accepter”. En revanche, sur la proposition de faire travailler les Français sept heures de plus par an, “on verra avec les sénateurs dans quelle mesure on peut l’adopter ou pas, on ne ferme pas la porte au débat”a-t-elle déclaré, disant qu’elle partageait leur « désir d’augmenter le nombre d’heures travaillées ».
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