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Le dollar ralentit sa progression mais gagne du terrain sur les autres devises

Le dollar a ralenti sa progression jeudi mais a néanmoins réussi à grignoter du terrain sur la plupart des grandes devises, une résurgence de l’inflation ayant soutenu les taux obligataires américains. Vers 20H20 GMT, le billet vert prenait 0,36% face à la monnaie unique, à 1,0524 dollar pour un euro. Auparavant, il avait atteint 1,0497 dollars, une première en treize mois.

La couronne norvégienne a enregistré son plus bas niveau en un an face à la “dollar”l’un des surnoms de la monnaie américaine, tandis que la roupie indienne a établi un nouveau record de faiblesse face au dollar. Le dollar canadien a chuté comme il ne l’avait pas fait depuis quatre ans et demi. Mais le “mâle” a ralenti le rythme, après une semaine de lévitation initiée par l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Discours mesuré de la Fed

« L’ambiance est aujourd’hui à la consolidation »a commenté Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, après que l’euro ait atteint son plus bas niveau depuis plus d’un an par rapport au dollar. “Mais nous n’avons pas encore atteint les seuils clés”il a prévenu. “Nous faisons juste une pause et nous réinitialisons.” Pour Marc Chandler, la devise américaine reste soutenue par des spreads de taux obligataires très favorables avec les autres grands pays. Elles sont dues à la perspective d’un second mandat de Donald Trump, qui s’annonce inflationniste, mais aussi au discours mesuré de la banque centrale américaine (Fed), peu pressée de baisser ses taux.

Mercredi, la présidente de la branche Fed de Dallas, Lorie Logan, a jugé nécessaire de manifester “prudence” en termes d’assouplissement monétaire, pour éviter un retour de l’inflation. Les investisseurs ont noté le rebond de l’indice des prix à la consommation CPI en octobre par rapport à septembre, ainsi qu’une mauvaise surprise sur l’indice des prix à la production PPI, qui s’est révélé supérieur aux attentes jeudi. Le rendement des obligations d’Etat américaines à 2 ans s’est élevé à 4,35% contre 4,28% la veille à la clôture. Le marché n’exclut plus l’hypothèse selon laquelle la Fed ne baisserait son taux directeur que deux fois d’ici fin 2025, alors qu’elle tablait sur cinq baisses il y a à peine un mois.

Pour Marc Chandler, le billet vert ne relâchera pas son emprise tant que les écarts de taux continueront de se creuser. Jeudi, l’écart entre le taux à 2 ans américain et son équivalent allemand a atteint un pic plus fréquenté depuis près de deux ans (décembre 2022). Pour Adam Trunquist, de LPL, les indicateurs techniques “suggérer” néanmoins “que la dynamique haussière (du dollar) pourrait perdre de sa vigueur”.

 
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