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bunkers, murs, bases antimissiles… ces pays européens qui veulent se protéger d’une invasion russe

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La récente victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine a incité de nombreuses puissances européennes à intensifier leurs efforts militaires pour se prémunir contre une éventuelle invasion russe.

Les pays européens ont-ils été surpris après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche ? Au cœur du controversé dossier russo-ukrainien, le républicain n’a eu de cesse de prôner une résolution rapide du conflit. Le magnat américain persiste et signe : l’Ukraine devra probablement céder certains de ses territoires si elle veut mettre fin au conflit, au grand désarroi du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui appelle à une « paix juste ».

Et l’Europe dans tout ça ? Les 27 États membres de l’Union européenne craignent la fin de la solidarité américaine d’ici fin 2024. Dans ce contexte, de nombreuses puissances craignent un élargissement du conflit à l’échelle européenne. De telles perspectives, partagées depuis plusieurs mois par de hauts dirigeants, incitent à un renforcement des positions, quitte à mettre fin – voire à cesser – leurs relations diplomatiques avec la Russie.

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C’est le cas par exemple du Pologne : ce mercredi 13 novembre, une base de défense antimissile américaine a été inaugurée en présence du président polonais Andrzej Duda et du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, à Redzikowo, dans le nord du pays. Cette base, baptisée « Aegis Ashore », fait partie du bouclier antimissile élargi de l’Alliance et a laissé la Russie de marbre : le Kremlin a en effet déclaré qu’il entendait prendre « les mesures appropriées pour assurer la parité ». L’OTAN, de son côté, assure que le dispositif n’est pas dirigé contre Moscou. Des bases similaires ont été érigées en Turquie, en Roumanie et en Espagne.

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Même constat dans Estoniequi partage une frontière de quelque 300 kilomètres avec la Russie. Le 17 septembre, une nouvelle base militaire – construite en à peine un an – a été inaugurée à seulement 30 kilomètres à vol d’oiseau de la frontière. L’objectif : ne laisser entrer aucun soldat russe pour éviter ce qu’on appelle la politique du « fait accompli », comme en Ukraine. Pour cela, les forces militaires estoniennes veulent s’appuyer sur la construction de 600 bunkers à proximité directe de la frontière, d’ici 2026. Lettonie – qui souhaite former 4 000 soldats d’ici 2028 – et le Lituanie devrait également s’aligner sur cette stratégie, alors qu’un accord a été signé en janvier dernier par les trois États baltes.

L’Otan au cœur des préoccupations

Entre le Finlande Avec la Russie aussi, les relations sont tendues : en septembre dernier, Helsinki a annoncé que la ville de Mikkeli – située non loin des 1 340 kilomètres de frontières communes – accueillerait le commandement de la composante terrestre multi-corps de l’Otan : « La Finlande envoie un message à la Russie qu’elle est membre à part entière de l’OTAN et que l’OTAN joue un rôle très important dans la défense de la Finlande », a déclaré le ministre finlandais de la Défense, Antti Hakkanen. Helsinki a également entamé la construction d’un mur à sa frontière en 2023.

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Le Suède, elle ne partage aucune frontière commune avec la Russie. Le pays qui a mené une politique de neutralité pendant deux siècles a finalement rejoint l’Otan le 7 mars. Sur place, les autorités ont lancé un vaste plan de modernisation de 65 000 refuges, disséminés dans tout le pays. Après des décennies de désarmement, Stockholm inverse la courbe en augmentant considérablement son budget militaire. Pas de quoi apaiser les discussions avec Moscou.

 
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