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L’incendie se déclare, les véhicules partent en fumée…

C’est en tant que représentante de la Commission de développement durable du Mouvement militant mauricien (MMM) que Joanna Bérenger s’est rendue à Mare-Chicose mercredi, accompagnée d’autres membres de l’instance. Le constat est accablant.

L’incendie, qui s’est déclaré le 6 novembre, brûle toujours. « Selon les pompiers, avec les moyens actuels, il faudra huit semaines pour en venir à bout. Nous avons un vrai problème, car le gouvernement précédent n’a rien fait. »elle punit. Mardi, l’incendie s’est propagé sur 43 400 m², soit 10 % de la surface de la décharge. Ils parviennent actuellement à éteindre 600 m² par jour. Après avoir rencontré l’entrepreneur, les pompiers et les représentants du ministère de l’Environnement, plusieurs problèmes ont été identifiés.

« Nous travaillons sur ce dossier depuis longtemps ; C’est pour cette raison que nous avons voulu faire une observation de première main. Il fallait comprendre comment le problème des lixiviats et des espaces vides créés par l’expansion verticale est lié aux incendies récurrents. Nous devions également comprendre comment la situation est gérée et pourquoi cela prend autant de temps.explique. Les incendies récurrents trouvent leur origine dans la gestion elle-même des déchets. Joanna Bérenger se souvient qu’en octobre un premier incendie s’était déclaré à Mare-Chicose.

Des incendies se sont également produits aux stations de transfert de Roche-Bois et de La Chaumière. « Dans ces gares, la situation est différente. Il y a eu des incendies parce que les déchets s’accumulent alors qu’ils ne devraient pas.précis. La cause de ces incendies est que les déchets ne sont pas compactés. Il y a donc du méthane qui se dégage et c’est ce gaz qui est à l’origine des flammes.

Le problème de l’extension verticale

Pour le moment, les pompiers utilisent trois méthodes. La première consiste à essayer d’étouffer le feu avec de la terre. Cependant, avec un développement vertical, là où ils brûlent, les déchets se trouvent à une hauteur de 250 mètres. « Pour le moment, la terre n’est projetée que par le bas, mais les pompiers ont expliqué que ce serait beaucoup plus efficace si cet exercice était fait depuis une certaine hauteur. Alors ils construisent une plate-forme. Cela prendra deux ou trois jours.explique Joanna Bérenger.

L’autre méthode consiste à utiliser de l’eau. Là encore, l’efficacité est limitée. L’eau est principalement utilisée pour refroidir les machines. Des gicleurs sont également installés. “De plus, les avions des pompiers n’atteignent pas la hauteur de 250 mètres de déchets”, dit-il. Les pompiers, ajoute-t-il, n’ont jamais eu les moyens ni les équipements nécessaires pour lutter contre ce type de catastrophe. Une tranchée a ensuite été creusée pour limiter la propagation du feu.

Avec cet incendie le site est inutilisable. Une zone de secours a donc été créée à l’entrée de Mare-Chicose pour les déchets qui arrivent, mais sont entassés au sol, sans protection. « Quand j’ai demandé pourquoi il n’y avait pas de bardage, ils m’ont fait comprendre que cela prendrait trop de temps. Ce n’est pas vrai. La vraie raison est que le gouvernement précédent voulait à tout prix réduire les coûts. »

Les solutions

Une des solutions envisagées est de percer des trous de 20 mètres de profondeur pour que l’eau pénètre dans la montagne de déchets, car c’est là que le feu se propage. Pour éviter ces problèmes à l’avenir, il faudra repenser toute l’organisation de Mare-Chicose. Il rappelle également que le contrat de Sotravic a expiré en 2018 et qu’il a été renouvelé plusieurs fois depuis, mais sans investir dans les machines adéquates. « Le gouvernement précédent a simplement attribué des contrats sans réfléchir à des solutions. » Par exemple, vous avez besoin d’une machine pour compacter les déchets. Du méthane s’échappe en raison des déchets non compactés.

L’autre solution, plus simple et déjà prévue dans le schéma directeur Environnement 2019, est la collecte sélective des déchets à la Source. La plupart des déchets qui arrivent à Mare-Chicose sont organiques et peuvent être utilisés pour le compostage. “Selon ce plan, il s’agissait d’une solution à court terme, mise en œuvre dans un délai d’un à deux ans.” Mais une fois de plus, le dossier n’a pas abouti et le contrat n’a été attribué qu’en août de cette année. Le député précise également que le site devra être équipé de caméras thermiques. Il n’existe actuellement qu’une seule caméra portative, ce qui nécessite de se déplacer sur le site pour détecter les zones potentiellement inflammables. Avec les caméras thermiques modernes, la détection serait automatique. Par ailleurs, Joanna Bérenger demande également que des analyses de la qualité de l’air soient rendues publiques pour confirmer l’absence de gaz toxiques.

 
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