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Décès en garde à vue d’un opposant arrêté après les élections présidentielles

(Caracas) Un militant du parti “Sale Venezuela” de la leader de l’opposition Maria Corina Machado est décédé jeudi dans la prison où il était détenu après la réélection contestée du président Nicolas Maduro.

“Aujourd’hui, Jesus Manuel Martinez Medina, membre de notre équipe à Aragua de Barcelona,​​dans l’État d’Anzoategui, dans l’est du pays, est mort aux mains du régime”, a déclaré M.Moi Machado sur ses réseaux sociaux.

M. Martinez, 36 ans, est décédé d’un problème cardiaque associé au diabète de type II. La veille, sa famille avait signalé le terrible état d’une jambe nécrotique, qui avait dû être amputée.

« Un autre crime de Maduro et de son régime […] Il est mort à cause des conditions inhumaines dans lesquelles il a été emprisonné. Jésus a été arrêté sans mandat et sans motif, kidnappé pour avoir exercé son droit et son devoir de citoyen”, a déclaré M.Moi Machado s’est caché par peur d’être arrêté.

Martinez a été arrêté le 29 juillet, quelques heures après la proclamation de la victoire de Maduro aux élections présidentielles, revendiquée par l’opposition et non reconnue par plusieurs pays.

Il faisait partie des scrutateurs envoyés par l’opposition dans les bureaux de vote pour témoigner de la légitimité du vote. Son arrestation a été considérée comme « politique ».

Plus de 2 400 personnes ont été arrêtées lors de la crise post-électorale qui a fait 28 morts. Le procureur général Tarek William Saab a déclaré cette semaine dans un entretien à l’AFP que “beaucoup ont été libérés”, sans préciser les chiffres.

Pour l’ONG de défense des droits de l’homme Foro Penal, “nous assistons actuellement à une crise répressive avec ce nombre énorme de prisonniers politiques au Venezuela : 1976”, a déclaré à l’AFP son président Alfredo Romero.

« Nous parlons du plus grand nombre de prisonniers politiques parmi les 21e siècle, le plus grand nombre de prisonniers politiques de tout le continent américain », a-t-il ajouté. Selon lui, avant les élections présidentielles du 28 juillet, le Venezuela comptait 305 prisonniers politiques.

Outre l’augmentation du nombre d’arrestations, Romero a signalé une violation de la présomption d’innocence et un refus d’accès à un avocat personnel. « Un défenseur public leur a été imposé », a-t-il dénoncé.

Depuis 2014, au moins une douzaine de prisonniers politiques sont morts en détention au Venezuela, selon Foro Penal.

 
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