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un bref incident dans les tribunes

Au coup de sifflet final, 0-0 : malgré un bref incident dans les tribunes, le match de football entre la et Israël s’est déroulé dans le calme jeudi soir au Stade de France, où un dispositif de sécurité exceptionnel avait été mis en place après les violences de la semaine dernière. en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam.

Les supporters ont quitté le stade Saint-Denis sans incident un peu avant 23 heures, selon des journalistes de l’AFP.

• Lisez également : Nuit d’horreur à Amsterdam pour les supporters israéliens

Un bref mouvement de foule s’est produit dans une tribune supérieure au cours de la première période, entraînant l’intervention des stadiers pour empêcher les supporters israéliens de se mêler aux supporters français, a constaté un journaliste de l’AFP.

Sur des images obtenues par l’AFP, on peut voir des spectateurs échanger des coups dans une tribune, dont l’un porte un drapeau israélien sur les épaules.

“Il y a eu un mouvement de foule, avec beaucoup de gens qui couraient dans la direction opposée à celle du côté israélien, mais on n’a pas vraiment compris ce qui s’est passé”, raconte Kévin Da Silva, 28 ans, qui a quitté le stade avant la fin du match. , après avoir connu la « pire ambiance » qu’il ait jamais connu pour un match de l’équipe de France.

Interrogée par l’AFP, la préfecture de police n’a souhaité communiquer aucune information.

Dans la tribune sud, certains supporters ont sorti des drapeaux palestiniens, applaudis par d’autres, avant que la sécurité n’intervienne pour les retirer, a constaté un journaliste de l’AFP présent dans le stade. Seuls les drapeaux français et israéliens étaient autorisés ; Les banderoles palestiniennes ainsi que les messages à caractère politique étaient interdits.

Les enjeux sportifs de cette rencontre en banlieue parisienne comptant pour la Ligue des Nations ont été largement éclipsés par le contexte géopolitique.

Emmanuel Macron, présent à la réunion, a assuré son homologue israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la “mobilisation de la France” pour un “bon déroulement du match”.

Garantir le match était devenu un problème majeur alors que l’Europe est confrontée à une montée des actes racistes et antisémites depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza en octobre 2023.

Au total, 4 000 policiers et gendarmes avaient été déployés autour et, rarement, dans le stade Saint-Denis, ainsi que dans les transports en commun et dans tout Paris.

Elisa, une Lilloise de 23 ans venue en famille, a compris l’omniprésence de la police à son arrivée au stade, la jugeant même souhaitable « car il y a un risque que des personnes violentes perturbent le match ».

L’enceinte Saint-Denis (80 000 places) sonnait un peu creux puisque seuls 16 611 spectateurs étaient présents, soit la plus faible affluence de l’histoire pour un match de l’équipe de France au Stade de France.

Les premières rangées de sièges étaient recouvertes d’une bâche pour empêcher toute intrusion et des grilles avaient été érigées au-dessus des panneaux publicitaires tout autour du terrain.

Les craintes de dérives se sont renforcées après les graves incidents qui ont suivi le match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, dans la nuit du 7 au 8 novembre à Amsterdam.

« Nous sommes là pour Israël »

Des partisans israéliens ont ensuite été pourchassés et battus dans les rues de la capitale néerlandaise, attaques qui ont fait entre 20 et 30 blessés et suscité l’indignation dans de nombreuses capitales occidentales. Avant le match, les supporters du Maccabi ont scandé des chants anti-arabes et ont brûlé un drapeau palestinien sur la place centrale du Dam.

Les autorités françaises ont catégoriquement exclu d’abandonner le match, ou de le déplacer comme l’a fait la Belgique en septembre.

Israël, de son côté, a appelé dimanche ses supporters à éviter de se rendre au Stade de France. Et le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a demandé jeudi soir aux autorités françaises d’assurer “la sécurité des supporters israéliens”.

Emmenées par une association de défense de la communauté juive, plus de 600 personnes se sont rendues au stade à bord d’une dizaine de bus affrétés et placées sous haute sécurité policière.

Outre la police, environ 1 600 agents de sécurité ont été mobilisés au Stade de France et le RAID a assuré la sécurité de l’équipe d’Israël.

Les autorités ont prévu de sécuriser les lieux de culte et les communautés juives de Paris et de sa proche banlieue, selon une note de la préfecture de police (PP) consultée par l’AFP.

Le PP a également demandé à la police une vigilance accrue dans les endroits où « des supporters (de la sélection israélienne) seraient susceptibles de se déplacer ».

A Saint-Denis, place du Front Populaire, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi soir pour dénoncer la tenue du match.


AFP

 
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