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“J’ai du mal à entendre la bouche des autres ce qu’est le bon ou le mauvais goût”

Si Julien Doré devait être un super-héros, il serait Spiderman, l’idole du moment de son fils. Un chanteur ? Clara Luciani, qui a également sorti un album. Et un paysage : les Cévennes, où il vit depuis sept ans. Après dix-sept ans de carrière et six albums studio, il revient aujourd’hui à sa première signature musicale, celle de sa reprise de Salut Lolita d’Alizée dans l’émission Nouvelle étoile.

Le silence nécessaire

Les Cévennes étaient au départ un moyen de renouer avec ses racines. C’est aujourd’hui le lieu où il trouve le silence dans une société qui, selon lui, ne le respecte plus. Cette absence de verbalisation lui permet de réfléchir, d’observer et de se poser des questions sur lui-même. « Ce calme en pleine nature qui était là avant moi, et qui sera là après moi, me donne l’énergie de venir de temps en temps à Paris avec ce TGV pour m’exprimer sur ma petite personne. »

Un hit que les gens s’emparent

Jean-Louis Murat disait que le but ultime de l’album populaire, c’est que l’auteur se retire pour que la chanson appartienne à tout le monde. Julien Doré ajoute : « Comme si elle était désincarnée et retrouvait une pulsion de vie, un corps, à travers les souvenirs de ceux qui se sont appropriés son histoire. C’est le moment le plus miraculeux d’une chanson. En tant que chanteur, cela ne vous appartient plus. C’est peut-être dû à l’âme, à la médiatisation, à la renommée, au succès de l’artiste. On pense souvent que c’est l’auteur de la musique qui mérite le piédestal, mais souvent c’est la chanson. »

“Imposter”, un album de reprises

Dans son nouvel album Imposteuron retrouve des reprises de hits, parmi les plus populaires, » une envie de légèreté, une envie de sourire « . Comment a-t-il sélectionné les chansons ? Julien Doré avoue « une difficulté à entendre de la bouche des autres ce qu’est le bon goût et ce qu’est le mauvais goût. Je n’ai jamais vraiment compris comment on pouvait se permettre de juger ce qu’une personne aimait ou non. Mes choix sont colorés par mes souvenirs, d’enfance, d’adolescence, de chansons, mais aussi d’artistes dont je suis tombé amoureux. je pense à Hélène Ségara, ou Isabelle Adjani.** Il y a aussi des artistes qui m’ont construit. ».

A peine sorti, l’album fait déjà un carton. Julien Doré le prend comme « un besoin de trouver, notamment en matière artistique, un partage, et peut-être une forme d’espoir. J’aime cette phrase qui dit qu’on se réfugie dans la médiocrité par désespoir de la beauté dont on a rêvé. J’espère offrir quelque chose dont on se souviendra pour un demain peut-être légèrement différent. »

Francis Cabrel et Pierre Sharon sont présents sur ce disque, et le live « Les yeux de maman » de Kendji GIrac valent la peine d’être écoutés.

 
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