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Israël accusé de nettoyage ethnique à Gaza

Depuis le 6 octobre 2024, l’armée israélienne mène une violente offensive dans la partie nord de la bande de Gaza, déjà en grande partie détruite il y a un an et vidée d’une partie de ses habitants, en réponse aux massacres du Hamas du 7 octobre. 2023. Objectif affiché : neutraliser de nouvelles concentrations de combattants de la mouvance islamiste, dont l’appareil a pourtant été anéanti selon l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

L’opération a déjà fait 1.300 morts et des milliers de blessés, en grande majorité des civils, selon les services d’urgence palestiniens, qui ne comptent pas les corps laissés sous les décombres. Dès le début, l’armée israélienne a prétendu minimiser les pertes, ordonnant à tous les habitants d’évacuer la zone vers le sud, par une seule route fermée par un checkpoint, où les hommes en âge de combattre étaient systématiquement arrêtés.

Le « plan des généraux »

Selon l’ONU, 100 000 des 175 000 habitants estimés des trois villes du nord, Beit Lahya, Beit Hanoun et Jabalia, ont fini par s’y conformer. Un exode accéléré par des bombardements massifs, des attaques contre des hôpitaux et un siège impitoyable de la zone qui a empêché tout approvisionnement humanitaire.

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Après un mois et demi d’offensive israélienne, de nombreuses ONG et agences de l’ONU estiment que l’expulsion massive des habitants est l’objectif véritable et inavoué de l’opération. Il n’est pas prévu que les habitants du nord de la bande de Gaza puissent rentrer chez eux. Ainsi a libéré, le 5 novembre, un commandant de division auprès des correspondants militaires des médias israéliens transportés à Gaza, où les journalistes étrangers sont interdits depuis treize mois.

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A cela s’ajoutent des vidéos d’incendies et de destructions à l’explosif de maisons et d’immeubles, auparavant vidés de leurs habitants, qui fuitent sur les réseaux sociaux des militaires… Et aussi le maintien hermétique du blocus humanitaire dans la zone à l’époque. que la sous-alimentation est généralisée et que la famine est en augmentation, selon l’ONU.

Les faits s’accumulent

Les éléments factuels s’accumulent, qui soutiennent la mise en œuvre d’un plan radical, annoncé par les généraux, imaginé par des réservistes de haut rang et rendu public le 4 septembre. Il envisage de vider le nord de la bande de Gaza de sa population, pour assécher le Hamas et en faire une zone tampon.

Même si le gouvernement Netanyahu nie mettre en œuvre ce plan, il est fortement soutenu par l’extrême droite suprémaciste juive, qui compte des ministres importants au sein du gouvernement : ce serait le prélude à une recolonisation du nord de la bande de Gaza, comme entre 1970 et 2005. .

La semaine dernière, l’armée israélienne a émis de nouveaux ordres d’évacuation plus au sud, qui étendraient la zone tampon, vidée de sa population, jusqu’aux portes de la ville de Gaza. Dans un rapport circonstancié de 170 pages, publié ce jeudi, l’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch dénonce un transfert forcé des populations, généralisé et systématique constituant un crime de guerre.

 
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