Célébrer la créativité féminine à travers la « personnalisation » de l’ancienne tradition des Catherinettes. C’est l’idée qu’Olivier Mothes, sa fille Thaïs (cette année c’est sa fille Alexandra qui s’occupe de l’organisation) et les membres de l’association « Culturens ensemble » ont décidé de poursuivre. Après une première édition en 2023, le prix littéraire Catherinettes (1) est donc de retour.
Comme l’année dernière, il s’agit de rendre hommage à une jeune auteure de moins de 26 ans, moderne et ouverte d’esprit qui trouve dans l’écriture l’occasion de parler de son époque.
Les jurés de la première édition avaient sacré Le bruit du monde par Sara Mychkin. Ce dernier fait donc tout naturellement partie du jury comme six autres hommes et femmes dont Julien Véron, libraire à Pontlevoy qui souligne « une belle initiative qui doit être mise en œuvre » sur le territoire. La Ville de Montrichard-Val-de-Cher y travaille, en soutenant cette fois encore l’initiative, rejointe par le projet intercommunal Éclats de lire.
« Cette année, les éditeurs ont commencé à nous envoyer des livres »
Olivier Mothes, entrepreneur événementiel et originaire de Montrichard-Val-de-Cher – où il a racheté l’ancien atelier, destiné longtemps à l’éducation des jeunes filles et désormais surnommé la Maison des Catherinettes – est bien décidé à ancrer ce prix dans le Loir. -et-Cher. Original. « Cette année, les éditeurs ont commencé à nous envoyer des livres »précise-t-il. Un signe de reconnaissance. Et des encouragements.
Parmi les dix premiers romans reçus, trois (contre quatre l’année dernière) ont été retenus. Le prix devra donc se départager entre Emma Tholozan, auteur de Le rire des autres (Denoël), Alix Lerasle Du verre entre les doigts, (publié aux Éditions Castor Astral) et Léontine Behaeghel, qui a signé Cinq petites tristesses (Editions Robert Laffont).
Comme un tremplin
La première nous parle d’Anna, découragée lorsque son conseiller en emploi lui annonce qu’elle n’a aucune compétence. Elle renonce à ses études de philosophie, à sa passion pour Heidegger et à ses ambitions. Elle trouve du réconfort auprès de sa compagne Lulu. Un jour, ce dernier se met à vomir des billets de banque. La jeune femme se demande si elle doit s’inquiéter pour la santé de Lulu ou en profiter. La seconde, Alix Lerasle, emmène les lecteurs au cœur des secrets d’une famille inquiétante quand Léontine Behaeghel, elle, livre un récit glaçant et autobiographique sur l’influence qu’elle a subie.
Olivier Mothes le précise encore : il voit dans ce prix l’opportunité d’un « tremplin pour aborder un avenir artistique ambitieux ».
Comme l’année dernière, des animations sont prévues ce samedi 23 novembre. De 15h à 16h, une dictée (sur inscription) sera animée par Edith Plancq, ancienne professeur de français à Montrichard, avec un texte spécialement écrit pour l’occasion abordant le thème de Catherinettes à l’Hôtel d’Effiat. Suivra une rencontre littéraire de 16h à 18h, toujours au même lieu, animée par Emmanuelle Dupuy. Les délibérations du jury pourront alors débuter à partir de 18 heures dans les cuisines de la Maison des Catherinettes, en présence de deux des trois rédacteurs.
Inscription à la dictée via le site du Prix des Catherinettes
(1) Sainte Catherine est aujourd’hui la patronne des jeunes filles à marier, mais aussi des théologiens, philosophes, orateurs, notaires, étudiants, chapelières, couturières, etc.
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