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une téléconsultation sur l’addiction au gaz hilarant

Utilisation récréative de oxyde nitreuxmieux connu sous le nom gaz hilaranta explosé ces dernières années. Selon une étude de Santé publique réalisée en 2022, 4,3% des Français avaient déjà consommé du protoxyde d’azote au cours de leur vie. Une proportion trois fois plus élevé chez les jeunes, puisqu’il atteint 13,7% pour les 18-24 ans.

Le plus souvent inhalé à travers des ballons, ce composé chimique devient rapidement addictif et peut provoquer dommages irréversibles sur le système nerveux. Depuis le début de l’année, l’hôpital Pierre-Wertheimer de Bronspécialisé dans les pathologies neurologiques et neurochirurgicales, a accueilli plus d’une trentaine de patients, victimes de séquelles plus ou moins graves.

Face à cet enjeu de santé publique, Hospices civils de Lyon (HCL) ont ouvert la première téléconsultation en France dédié aux consommateurs de protoxyde d’azote. Des rendez-vous sont proposés tous les mardis sur les quatre créneaux de 30 minutes ouverts de 15h30 à 17h30

Gaz hilarant : détecter précocement pour éviter les séquelles

Porté par l’addictologue Christophe Riou le centre d’addictovigilance HCL et l’hôpital Pierre-Wertheimer, cette téléconsultation s’adresse aux consommateurs et à leurs proches. Objectif : écran usages abusifs dès le début. Parce qu’agir au plus vite est essentiel.

« À doses excessives, le protoxyde d’azote peut provoquer des lésions neurologiques graves et irréversibles, avec paralysie des membres. Les premiers symptômes, souvent des picotements dans les bras ou les jambes, sont perçus comme légers. De nombreuses personnes concernées n’y prêtent pas attention ou pensent que ce n’est rien et lorsqu’elles nous parviennent, il est souvent trop tard. Avec la téléconsultation, notre objectif est de cibler les consommateurs au stade subclinique.explique le Docteur Riou.

Un service de télé-expertise sur la prise en charge des consommateurs de protoxyde d’azote

Si nécessaire, un consultation en personne à l’hôpital Pierre-Wertheimer pourrait être réalisée afin d’envisager une parcours de soins : traitement médicamenteux, surveillance régulière, hospitalisation, etc. « Même si le protoxyde d’azote n’a pas de traitement de substitution, il existe des solutions pour traiter les symptômes de sevrage. Mais la meilleure manière d’éviter de graves dégâts est d’arrêter la consommation.»dit le docteur Riou.

En plus de la téléconsultation, un télé-expertiseaccessible en continu, est mis en place pour permettre aux professionnels de santé d’échanger et de transmettre les dossiers des patients de tout le pays. Les HCL veulent ainsi créer une véritable filière de soins, pour répondre à la problématique majeure de l’entrée en soins des consommateurs abusifs de gaz hilarant.

 
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