Il est l’une des figures du mouvement contre la vie chère qui secoue la Martinique depuis des semaines. Rodrigue Petitot a été interpellé dans la soirée du mardi 12 novembre et immédiatement placé en garde à vue alors qu’il avait introduit à la résidence du préfet à Fort-de-France. Il était dans le collimateur des autorités depuis plusieurs semaines.
Bruno Retailleau lui-même, le ministre de l’Intérieur, le disait il y a quelques semaines étudier les moyens de le « judiciariser ». Rodrigue Petito est, en Martinique, un symbole. Il compte 80 000 abonnés sur TikTok. « C’est le peuple, par le peuple, pour le peuple. Parce que nous sommes chez nous ici et c’est important de comprendre ça”, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Ses vidéos lui permettent d’organiser des actions coup de poing, d’appeler à rejoindre les barrages. Mais ce que lui reproche le ministre de l’Intérieur, c’est surtout son passé en métropole. Originaire du Val-d’Oise, il a quatre condamnations pour trafic de drogue et d’armes. Condamné à dix ans de prison, il n’en a purgé que quatre grâce à une peine réduite.
Il y a trois semaines, lorsqu’il a été invité aux négociations, il a commencé menacer de traquer chez eux ceux qui s’opposent à ses revendications. Plusieurs participants à ces négociations ont confié en privé dans les jours qui ont suivi leur crainte que ces menaces se traduisent en actes.
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