Par
Léa Pippinato
Publié le
13 novembre 2024 à 20h18
; mis à jour le 13 novembre 2024 à 20h45
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Montpellier, au crépuscule, se dévoile. A travers cette série, nous explorons les transports nocturnes de la ville méditerranéenne, révélant une autre facette de cette ville dynamique. Ce soir, direction Gare routière de Sabinespoint de départ de bus longue distance où les voyageurs embarquent à bas prix.
Sous les néons pâles de la gare routière des Sabines, l’agitation règne. Le tic-tac des bagages roulants et le souffle du vent nocturne semblent rythmer la scène. Ici, les départs de bus se poursuivent jusque tard dans la nuit, offrant une alternative économique aux voyageurs. Dans cet espace transitionnel, chaque silhouette, chaque look raconte une histoire. Cette gare routière est un point chaud pour les départs de bus longue distance. Elle est desservie par des compagnies telles que BlaBlaBus et FlixBus, proposant des liaisons vers de nombreuses destinations nationales et internationales. Accessible via la ligne 2 du tramway, il est également desservi par les lignes de bus 18 et 53.
Il est minuit passé et un FlixBus affiche « Barcelone » en lettres blanches et vertes sur son panneau numérique. Un groupe de jeunes attendent, emmitouflés dans leurs vestes, quelques visages cachés sous des chapeaux. Parmi eux, Pierre, étudiant en droit : « Je prends ces bus parce que c’est nettement moins cher, surtout les lignes de nuit. J’ai un abonnement étudiant à la SNCF, mais les prix restent élevés, surtout pour les trajets de dernière minute : 15 euros l’aller, contre environ 50 euros en train. Et puis, la nuit, c’est comme si le trajet passait plus vite. Parfois, je me blottis près de la fenêtre et j’essaie de dormir. »
« Je prends ces bus parce que c’est nettement moins cher, surtout les lignes de nuit. J’ai un abonnement étudiant à la SNCF, mais les prix restent élevés, surtout pour les trajets de dernière minute : 15 euros l’aller, contre environ 50 euros en train.
Fatou, aide-soignante, se rend régulièrement à Perpignan après ses gardes de nuit. Prendre un bus pour 10 euros lui permet de rentrer tôt le matin pour s’occuper de ses enfants, « une économie importante » quand le même trajet peut coûter le double dans la journée.
La vie en transit
Anaïs, étudiante en design, voit dans ces bus un moyen d’aller et venir entre Montpellier et Lyon sans se ruiner : « Un aller simple à 20 euros, c’est imbattable. En train, c’est plus de 60 ! Alors oui, c’est moins confortable, mais d’une manière ou d’une autre, j’aime cette ambiance. Une fois, j’ai même rencontré un autre étudiant de mon université dans le même bus. Nous avons parlé toute la nuit. »
« Un aller simple à 20 euros, ça défie toute concurrence. En train, c’est plus de 60 ! Alors oui, c’est moins confortable, mais d’une manière ou d’une autre, j’aime cette ambiance. Une fois, j’ai même rencontré un autre étudiant de mon université dans le même bus. Nous avons parlé toute la nuit.
Pour Rémi, travailleur indépendant, ces déplacements nocturnes sont l’occasion d’optimiser son emploi du temps : il part à minuit, voyage pour 25 euros jusqu’à Marseille – contre souvent plus de 80 euros en train – et arrive tôt, prêt pour une journée de travail ou rendez-vous. « Finalement, c’est un petit luxe de pouvoir voyager sans perturber mon quotidien », dit-il, appréciant surtout le côté pratique.
La gare routière de Sabines n’est jamais complètement sombre, mais elle n’est pas non plus totalement éveillée. Quelques pigeons picorent encore autour des bancs. Les passagers sont là, certains recroquevillés sur des bancs, d’autres appuyés sur leur téléphone pour passer le temps. Chacun semble enfermé dans sa propre bulle.
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