Bien qu’il soit mort jeune, à 23 ans, tué à Boufarik lors de la conquête coloniale de l’Algérie en 1842, le sergent Blandan avait les honneurs de sa ville natale, avec une rue qui porte son nom, ainsi qu’un parc et une statue trônant sur la place Sathonay, à deux pas de la mairie d’arrondissement.
Cependant, cette statue risque de se retrouver en sursis. Car ce jeudi, lors du conseil municipal, la maire du 1er arrondissement Yasmine Bouagga entend se poser une question sur l’intérêt de laisser les travaux en l’état.
L’écologiste estime qu’il faudrait “améliorer l’information” dépôt «mettre à jour la mémoire conformément aux valeurs du présent». Rappelons que la statue du Sergent Blandan a été érigée en 1900 dans son quartier « glorifier la colonisation » et représente « une appropriation de l’entreprise coloniale par la République ». Et qui, une fois dissous pendant la Seconde Guerre mondiale, fut réinstallé place Sathonay en 1962, année de l’indépendance de l’Algérie.
Si Yasmine Bouagga ne demande pas le retrait de la statue de Jean Pierre Hippolyte Blandan, estime-t-elle que « explication du contexte historique »éventuellement en ajoutant une assiette, ça pourrait « ouvrir à la reconnaissance des victimes et promouvoir le pluralisme des mémoires, facteur d’inclusion démocratique ».
Et donc finir par interroger le maire Grégory Doucet sur ce qu’il compte faire « soutenir une démocratie de la mémoire dans l’espace public ».
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