France Bleu Saint-Etienne Loire : faut-il distinguer sport adapté et sport pour personnes handicapées ?
Aurélien Moussé, coordinateur départemental des sports adaptés : Il existe en France deux fédérations distinctes relatives à la pratique sportive des personnes handicapées. Il existe la fédération des sports adaptés qui s’adresse aux personnes présentant un handicap mental et psychologique et la fédération des sports pour personnes handicapées qui s’adresse aux personnes présentant un handicap physique et sensoriel. Je parle également au nom du Comité olympique et sportif puisque nous avons adopté le système des « Clubs inclusifs » dans le département de la Loire pour la neuvième session. Un dispositif mis en place par le ministère des Sports avec pour objectif 3000 clubs en France d’ici la fin de la saison 2024-2025. Dans la Loire, 6% des personnes pratiquent des parasports par rapport au public. Bien loin des 30% de pratique sportive par rapport à la population générale.
Sommes-nous à la traîne par rapport aux autres ministères?
Non, pas nécessairement. Nous avons développé, tant au niveau handisport qu’adapté, des sections dans des clubs ordinaires. Le « club inclusif » nous permettra de former des dirigeants et des encadrants de clubs pour contribuer à lever les barrières et les représentations que nous pouvons avoir sur le handicap.
Ce sont des personnes et des structures qui en sont déjà conscientes. Comment retrouver les autres ?
Par la communication, comme ici, et surtout par le biais de structures déjà sensibilisées et qui peuvent partager leur expérience avec d’autres clubs. Cela passe également par la visibilité des événements que nous pouvons organiser.
Il existe 30 clubs de la Loire qui déclarent aujourd’hui pouvoir accueillir des personnes handicapées sur 2000 associations et clubs du département de la Loire. Y a-t-il de la place ?
Exactement. Nous disposons de clubs labellisés et reconnus, pour lesquels nous disposons d’une identification de l’effectif. Il y en a aussi d’autres qui le font déjà, mais qui ne sont pas forcément certifiés et qui les accueillent au cas par cas.
Il y a des clubs qui aimeraient le faire mais craignent que ce soit compliqué. Que répondez-vous ?
A travers la séance « Club Inclusif », nous essayons de lever ces barrières, ces représentations et de nous engager avec elles dans des dispositifs qui leur permettent de développer des moyens, humains ou financiers, pour pouvoir accueillir les personnes en situation de handicap. La formation se déroule sur quatre jours de formation. Nous disposons de six mois d’accompagnement pour les établissements qui se sont engagés dans la démarche. Les prochaines séances auront lieu à St-Jean-Bonnefonds et Saint-Chamond, également soutenues par le CPSF, le Comité sportif et paralympique français, nous et financées par les collectivités. Là-bas, le Conseil Départemental de la Loire finance le système à hauteur de 50 %. Les clubs peuvent postuler auprès du CPSF, du Comité des sports pour personnes handicapées, du Comité des sports adaptés ou des comités délégués fédéraux.
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