Cet après-midi Didier Deschamps sera présent en conférence de presse avec son nouveau capitaine. En l’absence de Kylian Mbappé et d’Aurélien Tchouameni, qui portaient le brassard le mois dernier, c’est a priori N’Golo Kanté que le sélectionneur devrait confier cette mission. Le milieu d’Al-Ittihad, connu pour être discret et timide, devra effectuer le fameux exercice de conférence de presse d’avant-match. Et cette tâche ne sera pas forcément facile pour lui, d’autant qu’il devra évoquer le match contre Israël. Un sujet épineux, voire brûlant, en raison du conflit actuel avec la Palestine. Interrogé hier en conférence de presse, Dayot Upamecano s’est exprimé sur le déroulement de cette réunion controversée.
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Mobiliser la police
« Je peux comprendre pourquoi les gens ne veulent pas venir. C’est leur choix. Nous allons nous battre sur le terrain et gagner ce match. Hier (lundi, ndlr), c’était le 11 novembre. J’aime la paix et j’espère qu’un jour nous la retrouverons, dans tous les pays. Quelle que soit notre religion ou d’où nous venons, nous voulons la paix. » Le nouveau venu, Lucas Chevalier, a également été interrogé sur le sujet.« Nous sommes évidemment conscients de ce qui se passe autour de nous. Nous allons essayer de faire comme si c’était un match normal, mais au fond, ce n’est vraiment pas le cas. On reste des footballeurs, il y a un objectif sportif dans ce groupe. Nous sommes conscients des enjeux, mais nous restons dans notre métier.”
Quelques heures plus tard, c’était au tour de Philippe Diallo d’évoquer cette rencontre dans les colonnes de parisien. Le président de la FFF a assuré qu’il était impensable pour la fédération de déplacer ce match et qu’il est important qu’il se joue au Stade de France. Une enceinte qui sera surveillée avec beaucoup d’attention puisque ce match est classé à très haut risque. L’équipe On y révèle également que 4 000 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité des deux pays et que 20 000 sympathisants sont attendus jeudi soir. Mais la Préfecture de Police de Paris doit aussi gérer tout ce qui se passe autour du match, notamment l’organisation d’une manifestation contre le match France-Israël demain à 18 heures devant l’Hôtel de Ville de Saint-Denis.
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Une sélection israélienne soigneusement surveillée
Soutenue par La France Insoumise, cette manifestation statique pose problème aux autorités puisqu’elle aurait lieu à quelques kilomètres du stade. Le quotidien sportif précise que la police étudie la possibilité de déplacer la rencontre ailleurs. Dans le même temps, les autorités sont également préoccupées par la protection des supporters israéliens. Ils craignent d’être agressés sur le chemin du stade ou de subir le même sort que les supporters présents à Amsterdam il y a quelques jours. La sélection israélienne est surveillée comme du lait sur la cuisinière. Le Parisien explique que l’équipe nationale est arrivée hier en région parisienne, escortée par plusieurs véhicules.
Elle a été constituée dans un lieu tenu secret du Val d’Oise, où 4 camions CRS et un hélicoptère de la gendarmerie étaient présents pour assurer leur sécurité. En outre, il a été demandé aux journalistes de ne pas révéler le lieu où Israël s’entraînait. La conférence de presse prévue hier a dû être annulée pour des raisons de sécurité. Suivie par le Raid lors de son séjour en France, la sélection israélienne devrait s’entraîner ce soir au Stade de France, à la veille du match. Installé dans un hôtel de la région, il est également « bunkerisé » puisque la structure est placée sous stricte surveillance. Les contrôles d’identité sont effectués devant l’entrée de l’hôtel. L’équipe.
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Déclarations du chef de la fédération israélienne
Malgré ce contexte difficile, Shino Moshe Zuares, président de la Fédération israélienne de football, a adressé un message de calme lors d’un entretien avec Ouest de la France. « C’est une période très complexe pour nous. Mais nous savons ce que nous défendons et nous sommes fiers de représenter notre pays. Les événements d’Amsterdam ne font que nous renforcer et nous ne permettrons pas à la haine et à l’ignorance de nous vaincre. Nous allons faire face à la situation et en sortir plus forts (…) Je dois être inquiet et inquiet, oui, pour être sûr que tout se passe bien. Vous savez, après le massacre de 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972, il était clair pour nous qu’un jour quelqu’un tenterait de recommencer. Depuis, nous essayons constamment de trouver le juste équilibre entre la sécurité et la capacité de nos athlètes à se concentrer sur leurs objectifs.
Il a conclu ainsi : « La France nous a toujours accueillis à Paris. Même lors des derniers Jeux olympiques à Paris, nous avions le sentiment d’être les bienvenus et nous nous sentions comme n’importe quelle autre délégation. Aux Jeux olympiques, par exemple, le public local nous a accueillis avec respect. En fin de compte, ce n’est qu’un match de football et c’est comme ça qu’il faut le regarder.” Mais pour les autorités et pour certains, ce n’est pas une réunion comme les autres.
Pub. LE 13/11/2024 09:41
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