Emmanuel Macron et Michel Barnier assisteront au match de football entre la France et Israël au Stade de France, à Saint-Denis, jeudi 14 novembre. Le couple de dirigeants, mais aussi Nicolas Sarkozy, François Hollande, Gérard Larcher et de nombreuses personnalités politiques, côte à côte pour adresser un « message de fraternité », et le rejet absolu de l’antisémitisme, après la flambée de violences subies par les supporters du club israélien Maccabi Tel-Aviv jeudi soir à Amsterdam, affirme-t-on à l’Elysée. après les actes antisémites intolérables », qui faisait suite au match entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, jeudi à Amsterdam.
Classé à haut risque, le match du jeudi 14 novembre mobilisera 4 000 policiers et gendarmes et les autorités israéliennes ont déconseillé à leurs compatriotes de s’y rendre. Mais pour le gouvernement français, il n’était pas question de l’annuler ou de le déplacer à l’étranger, comme l’a fait la Belgique en septembre. Se retirer, c’était capituler face à l’explosion des actes antisémites en France.
Cette violence divise la gauche française. Le PS a dénoncé sans hésitation le « lynchages antisémites » survenu à la veille de l’anniversaire de « La Nuit de Cristal »selon les mots d’Olivier Faure, mais plusieurs élus Insoumis ont œuvré à minimiser les faits. Voire les justifier ouvertement, comme l’a fait la députée d’Ille-et-Villaine, Marie Mesneur, selon qui « Ces personnes n’ont pas été lynchées parce qu’elles étaient juives, mais parce qu’elles étaient racistes et soutenaient le génocide. » Un tweet rapporté aux juges par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, pour « excuses du crime ». Le député LFI du Vaucluse et militant antifa, Raphaël Arnault, précise pour sa part que les supporters du Maccabi étaient « Des hooligans racistes et violents » il est venu se battre. Visiblement, ils le cherchaient… Un sujet aussi vieux que l’antisémitisme qui a scandalisé l’eurodéputé Raphaël Glucksmann qui a lancé “Honte à toi“aux rebelles qui «relativiser ou justifier ces violences antisémites».
A Amsterdam, les supporters du Maccabi ont certes brûlé un drapeau palestinien et vandalisé un taxi, mais comme l’a rappelé le Premier ministre néerlandais « Il y a une grande différence entre détruire des choses et chasser les Juifs. »
Ce n’est pas la première fois que la gauche est déchirée par l’antisémitisme. L’écart s’est creusé depuis le 7 octobre 2023, depuis les massacres commis en Israël par le Hamas, désolé « l’offensive armée des forces palestiniennes » est intervenu « dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne », selon les termes précis du communiqué de LFI. Pour Jean-Luc Mélenchon, manifester il y a un an contre l’antisémitisme en France, c’était même manifester son «Soutien inconditionnel au massacre» à Gaza. Des amalgames dénoncés avec force par le PS, bien souvent sur le point de se disloquer, sauf qu’à chaque fois, à l’approche des élections, l’heure du raccommodage vient.
La semaine dernière encore, le PS a retiré son candidat des élections législatives partielles prévues à Grenoble en janvier, pour se ranger derrière LFI. Comme si à gauche la lutte contre l’antisémitisme était devenue secondaire par rapport à l’unité indispensable pour conquérir un siège au Parlement.
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