Quand Pascal Praud incarne le conseiller média de Jordan Bardella. Dans « L’heure des pros » de CNews, le présentateur a longuement reçu le président du Rassemblement national, avec qui il s’est étonné de sa participation, trois jours plus tôt, à « Che tempo ! », le discours animé par Léa Salamé sur France2.Vous voulez – je ne sais pas si c’est la bonne stratégie – que le système vous aime. Je n’ai pas de conseil à te donner mais je te dis ‘fais attention’ parce qu’ils ne t’aimeront jamais (…). Le système médiatique ne vous rendra aucun service», a poursuivi Pascal Praud, invité à préciser sa pensée par l’eurodéputé venu défendre « Ce que je cherche », son premier livre paru le 9 novembre aux Éditions Fayard.
« Si je ne lance pas la promotion du livre sur CNews, dois-je contacter le système ?
“Vous voulez plaire au système médiatique. Vous êtes allé chez Léa Salamé, dans la fonction publique. Il faut convaincre les gens qui ne soutiennent pas la Manifestation nationale qu’ils pourraient voter pour la Manifestation nationale demain.» » a-t-il souligné de manière surprenante, soulignant une intention qui semble commune aux hommes politiques lorsqu’ils abordent la télévision.
Giordano Bardella pour tirer la conclusion suivante : «Si je ne lance pas (la promotion du livre) avec vous, dois-je forcément recourir au système ?a-t-il demandé à son interlocuteur. “Si je ne me lance pas sur CNews et que je vais faire du service public dans une émission vue par 1 million de Français et qui se paye avec nos impôts, vais-je finir dans le système ?», a-t-il répété en d’autres termes.
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“je pense que tu as sérieusement tort“, a poursuivi Giordano Bardella. “Je me souviens que lors des élections présidentielles, vous aviez fait des projections politiques qui ne se sont pas révélées tout à fait vraies lors du vote français. Vous avez par exemple loué Éric Zemmour et sa façon de faire de la politique. Vous en souvenez-vous ? Vous avez vanté la manière de faire de la politique d’Éric Zemmour et puis Éric Zemmour a gagné 7% (7,07% exactement)», a insisté le président du RN devant Pascal Praud. “Il y a une émission de télévision qui m’invite, qui a un million de téléspectateurs, qui est payée avec nos impôts et je crois que c’est aussi notre devoir d’aller discuter avec les gens qui sont sur ces plateaux et peut-être avec ceux qui le font tu ne penses pas comme nous.
“On a encore le droit d’avoir de l’humour à la télévision”
Pascal Praud a illustré par un exemple le «soumission au système» ce qu’aurait démontré Giordano Bardella selon lui : «Eric Ciotti se fait attaquer de manière dégoûtante dans l’émission, dégoûtant. Il est agressé physiquement (par Philippe Caverivière, comédien de « Quelle époque ! », ndlr). On se permet avec les gens de droite ce qu’on ne se permettrait pas avec les gens de gauche. Tu n’as rien dit ! Je me dis parce que ça ne dit rien, parce que ça ne dit pas exactement au système ce que je dis ici« .
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L’homme politique Jordan Bardella a ensuite rappelé au journaliste Pascal Praud l’existence du droit à la satire en France. “Nous sommes dans un pays de liberté, nous avons encore le droit d’avoir de l’humour à la télévision. Vous ne pouvez pas me le dire parce qu’il y avait un comédien qui a fait une blague sur Eric Ciotti et je ne me suis pas levé en sortant du plateau que je soumets au politiquement correct. C’est un peu court (…) Si je voulais plaire au système, je n’aurais pas eu deux ‘Enquêtes complémentaires’ sur moi la même année. Je pense que j’ai été attaqué cette année 2024 car personne n’a été attaqué”.
Rappelons qu’une enquête publiée le 9 septembre par le journal “Libération” accusait le président du Rassemblement national Jordan Bardella d’avoir effectué un travail fictif en 2015. Ces révélations avaient éclaté trois semaines avant l’ouverture d’un vaste procès. contre les assistants parlementaires européens fictifs du parti.
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