Bien sûr, nous ne sommes plus à l’âge d’or des constructeurs automobiles de Détroit, mais Ford reste l’un des principaux constructeurs automobiles mondiaux. Le plus grand concurrent de Tesla, BYD, pourrait bien dépasser Ford dans le top 10 mondial.
Dans les années 1970, les constructeurs américains méprisaient les constructeurs japonais. Mais force est de constater que Toyota, Honda ou encore Nissan ont réussi à s’implanter partout dans le monde, mettant à mal la santé économique de certains constructeurs américains.
Et si certains ont encore du mal à croire au succès des constructeurs chinois, écoutez bien ceci : BYD est en passe de dépasser, dans le monde entier, le volume de véhicules distribués par Ford cette année. On vous explique !
FORD talonne WORLD
Et ici, nous ne parlons pas uniquement de voitures électriques. D’une part, parce qu’il s’agit encore d’une infime partie des activités de Ford à travers le monde, même si le constructeur à l’ovale bleu tend à élargir sa gamme avec désormais trois modèles : Mustang Mach-E, Explore et Capri. D’autre part, BYD produit également des voitures hybrides, comme c’est le cas de la BYD Seal-U DMi, désormais importée en France.
C’est d’autant plus impressionnant qu’une jeune marque automobile réussisse à suivre les résultats d’un géant comme Ford, qui a lui-même inventé le mode de production des automobiles modernes avec le fordisme – on ne recommencera pas. ‘histoire…
BYD devrait atteindre 4 millions de véhicules vendus dans le monde en 2024. Pour l’instant, Ford travaille sur une base de 1,1 million de véhicules par trimestre, ce qui donnerait, à fin décembre 2024, environ 4,4 millions de véhicules. répartis selon les chiffres communiqués par Bloomberg. En dépassant Ford, BYD renforcerait et confirmerait sa position dans le top 10 mondial.
De très bons résultats en Chine !
BYD peut remercier les consommateurs chinois et l’État pour ces excellents résultats. En effet, les ventes de voitures sur cet important marché sont stimulées par les subventions gouvernementales encourageant les achats en Chine. Résultat : en octobre, BYD a réussi à distribuer plus de 500 000 véhicules dans le monde. Ce chiffre dépasse celui de Ford pour le mois d’octobre 2024.
Plus impressionnant encore, au troisième trimestre de cette année, BYD a réussi à vendre 40 000 unités de plus que Ford. Le constructeur de Shenzhen a livré 1,13 million de véhicules dans le monde, principalement des voitures particulières, mais aussi quelques milliers de camions et de bus.
Mais toujours pas de ventes aux Etats-Unis
Pour y parvenir, BYD peut donc compter sur le marché chinois, porteur. Le constructeur est également implanté en Europe, où il distribue certains modèles comme le Seal, le Seal U, le Tang, l’Atto et le petit Dolphin. Cependant, en Europe, la percée de BYD est moins impressionnante. Le Seal ne peut rivaliser avec le Model 3 qui offre tout de même plus d’autonomie, il en va de même pour le SUV Seal U qui reste dans l’ombre du Model Y.
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BYD est également présent sur les marchés émergents, notamment en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Cependant, BYD n’est pas encore présent en Amérique du Nord. Et ce n’est pas l’élection de Donald Trump, élu sur des principes conservateurs, qui devrait favoriser l’arrivée de BYD sur le deuxième marché mondial, les Etats-Unis.
En revanche, Ford et d’autres constructeurs mis à mal par BYD, comme Nissan et Volkswagen, contraints de procéder à des licenciements pour contrer l’érosion de leurs marges, sont présents aux Etats-Unis mais aussi en Chine. Bien que privé du marché américain, BYD parvient à inquiéter les plus grands constructeurs mondiaux, ce qui démontre tout son potentiel.
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Les experts de Détroit réalisent la puissance de BYD. Tu Le, fondateur de Sino Auto Insights, une société de conseil basée à Détroit, a déclaré : « Les constructeurs automobiles traditionnels ne sont que des dommages collatéraux alors que BYD s’efforce de devenir le plus grand constructeur automobile mondial.. »
L’Europe essaie de se protéger
Face à ce dynamisme de BYD, l’Europe tente de protéger ses constructeurs européens. Pour s’implanter durablement en Europe, les constructeurs chinois comme BYD profitent du dumping économique soutenu par le gouvernement chinois. L’objectif est de vendre des voitures électriques à des prix très bas pour gagner rapidement des parts de marché.
Consciente de cette stratégie, l’Union européenne a décidé de taxer l’importation de voitures électriques fabriquées en Chine. BYD voit les importations de ses voitures en Europe être taxées à hauteur de 17 % supplémentaires.
Précisons qu’en matière de voitures électriques, BYD occupe la deuxième marche du podium, derrière Tesla, mais devant Volkwagen.
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