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Il y a 25 ans, Anne-Marie était un des éléments clés pour venir en aide aux victimes

Anne-Marie de Sansonetti a été l’une des figures centrales de l’aide aux victimes de la crue des Salles en 1999, en tant que présidente de l’Association d’Assistance aux Catastrophes. Un rôle auquel elle n’était pas forcément destinée, mais qu’elle a pleinement exercé pendant plusieurs années.

Il ne s’y attendait pas. La nuit de la crue dramatique de 1999, Anne-Marie de Sansonetti et son compagnon dormaient au premier étage de leur maison du centre de Sallèles d’Aude. « A 7 heures du matin on s’est rendu compte qu’il n’y avait plus d’électricité. C’est en ouvrant la fenêtre qu’on s’est rendu compte qu’on était inondé : on a descendu les sept premières marches, il y avait de l’eau dans la maison”. 1,30 m plus précisément.

La Salléloise montre le niveau qu’avait atteint l’eau dans sa maison en novembre 1999.
L’Indépendant – PHILIPPE LEBLANC

La Salléloise travaille évidemment au nettoyage de ses affaires, et notamment à récupérer ses meubles en bois avec beaucoup de karsher. Mais il se tourne aussi très vite vers les autres et rejoint l’association d’assistance en cas de catastrophe créée dans la ville. “Ça a augmenté presque immédiatementdés. Il fallait gérer les fonds arrivant du monde entier, notamment en ouvrant un compte. Ce n’est pas si simple ! Mais c’est un autre événement qui a poussé Anne-Marie de Sansonetti à diriger la structure.

La visite des 400 maisons inondées

« Lorsque nous avons constaté qu’il était prévu que les barrages soient reconstruits à l’identique, nous nous y sommes opposés, arguant qu’en cas d’épisode météorologique similaire nous serions à nouveau inondés ». Pour avoir encore plus de rayonnement et bénéficier d’une médiatisation, Anne-Marie de Sansonetti propose d’organiser un événement : il sera largement suivi. « Les gens portaient des gilets de sauvetage, il y avait des familles, des mères avec des poussettes… » Après ce succès, la nomination de Salléloise comme présidente de l’Association d’Assistance en cas de Catastrophe est une évidence pour de nombreux bénévoles.

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« J’ai également eu l’avantage d’être en contact avec deux clubs philanthropiques : le Rotary et les Lions. Le premier s’est mobilisé dès qu’un habitant concerné avait besoin de quelque chose, et avec le second nous avons visité les 400 maisons inondées, là encore pour connaître les besoins des gens.”. La structure est donc restée active pendant au moins deux ans. « Ensuite, les dons se sont épuisés, mais dans l’ensemble, nous avons reçu beaucoup d’aide de la part de Catholic Relief et la Croix-Rouge a été particulièrement efficace. ». Même les assurances, note le directeur. «Cela est certainement dû au fait que nous, ainsi que bien entendu les communes voisines, avons été les premiers à être ainsi concernés. Résultat, les assureurs payaient directement.”. De tels phénomènes étaient encore « exceptionnels » avant que le changement climatique ne les rende dangereusement courants.

Convaincre l’État

Mais dans la lignée de la manifestation post-inondation, Anne-Marie de Sansonetti s’est également inquiétée de l’avenir des Sallèles d’Aude. Avec le maire Yves Bastié, il a contribué à faire venir la ministre de l’Environnement de l’époque, Nelly Olin. « Nous avions convenu avec Yves Bastié de réaliser des lettres uniques, cosignées. Le ministre y était sensible. Il n’était pas là pour se mêler des querelles de clocher ! Depuis, le pont SNCF a été rendu transparent et des remblais ont été construits côté Cesse. “Sans ces mesures, en 2018 j’aurais eu 2m30 à la maison !”

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Mais au-delà du fait d’avoir contribué à venir en aide aux sinistrés et à mieux protéger son village, l’intéressé se souvient surtout, malgré un contexte difficile, de l’aventure humaine. “extraordinaire” expérimenté ces dernières années à la tête de cette association. « Avant, aux yeux des habitants, j’étais Madame de Sansonetti. Après ces événements, je suis Anne-Marie.”.

 
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