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A la COP29, l’Azerbaïdjan défend le pétrole

L’hôte de la conférence annuelle des Nations Unies sur le climat, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, a défendu mardi le droit des pays à exploiter leurs ressources pétrolières et gazières, en ouvrant un sommet des dirigeants mondiaux à Bakou.

Les dirigeants des pays en développement, bien représentés à la COP29, plaident mardi pour un accord financier historique sur l’aide des pays riches, mais la plupart des chefs d’Etat du G20 sont absents, au début de l’une des négociations climatiques les plus importantes. plus difficile depuis l’accord de Paris en 2015.

Les pays en développement ne peuvent pas repartir « les mains vides », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Ces pays réclament une multiplication par dix, voire plus, de l’aide financière annuelle versée par les pays développés aux pays du Sud, actuellement de l’ordre de 116 milliards de dollars par an (en 2022). Des montants jugés irréalistes par les Occidentaux qui sont pour l’instant plus enclins à réduire leurs dépenses publiques.

Une semaine après le tremblement de terre qu’a entraîné la réélection de Donald Trump aux États-Unis, quelque 75 dirigeants sont attendus en Azerbaïdjan, avec pour objectif officieux de tracer la voie d’une diplomatie climatique sans la première puissance mondiale.

Cette COP29, organisée un an après celle de Dubaï, s’est ouverte lundi sur de vibrants appels à la coopération internationale. Tout le monde s’attend à ce que les États-Unis de Donald Trump deviennent, l’année prochaine, le seul pays à sortir deux fois de l’accord de Paris.

« Notre processus est solide. Elle est robuste et durera», affirme Simon Stiell, responsable de l’ONU Climat, qui co-organise la conférence avec l’Azerbaïdjan.

Mardi, Ilham Aliev, le président du pays, berceau historique du pétrole, a pris son expression de « don de Dieu », pour désigner les hydrocarbures qui ont fait la richesse de l’Azerbaïdjan. Il a rappelé que l’Union européenne lui avait demandé de fournir davantage de gaz, après la crise énergétique de 2022.

“Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, éolien, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et il ne faut pas reprocher aux pays de les posséder et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin”, a déclaré Ilham Aliyev. Les « fausses nouvelles » des États-Unis, « premier producteur mondial » d’énergies fossiles, « feraient mieux de se regarder dans le miroir ».

– Annonce britannique –

L’émissaire du président démocrate Joe Biden, John Podesta, est présent pour rassurer ses partenaires. Mais la sortie anticipée du deuxième pollueur mondial affaiblit les propos de ses négociateurs sur la permanence des engagements américains.

Les Européens ont certes permis de persévérer, mais ils ne se précipitent pas à Bakou.

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et le président de la Commission européenne sont absents du sommet de mardi et mercredi. L’UE sera notamment représentée par le Hongrois Viktor Orban, qui assure la présidence tournante du Conseil, Andrzej Duda (Pologne), Pedro Sanchez (Espagne) et Giorgia Meloni (Italie).

Seuls quelques pays du G20 seront représentés par un chef d’Etat ou de gouvernement, dont le Royaume-Uni avec son Premier ministre travailliste Keir Starmer, censé prendre un nouvel engagement en matière de réduction des gaz à effet de serre.

« Il est très important que le Royaume-Uni fasse preuve de leadership », a-t-il déclaré mardi matin aux journalistes à Bakou. M. Starmer s’est dit « heureux de travailler avec le président Trump, bien sûr, comme nous le faisons avec tous les dirigeants internationaux ».

Quelque 52 000 participants sont attendus sur les deux semaines de la COP29, dans le stade olympique de Bakou, au bord de la Caspienne, une mer dans laquelle l’Azerbaïdjan envisage une forte expansion de sa production de gaz naturel.

Certes, entre la réélection de Trump, le retard du premier jour et l’absence de plusieurs dirigeants majeurs, « ce n’est pas une situation idéale. (…) Mais en 30 ans de COP, ce n’est pas la première fois qu’on se heurte à des obstacles” et “tout est encore tout à fait possible”, a déclaré mardi à l’AFP le ministre canadien de l’Environnement Steven Guilbeault.

Mardi, les pays en développement ont rejeté un premier projet d’accord financier.

“Nous ne pouvons pas l’accepter”, a déclaré à l’AFP la négociatrice ougandaise Adonia Ayebare, qui préside le groupe G77+Chine, représentant plus d’une centaine de pays.

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