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Le plan stratégique de CentraleSupélec prend forme

Réunis dans un bâtiment déjà largement sorti de terre, Romain Soubeyrandirecteur de CentraleSupélec, et Fatah Aggounemaire de Gentillyposé la première pierre du nouveau campus parisien de l’école d’ingénieurs basée à Gif-sur-Yvettedans Essonne.

Comme l’indiquait Romain Soubeyran, cela «investissement immobilier majeur à Paris » est au cœur du développement de CentraleSupélecqui vise «attirer et former les meilleurs talents internationaux pour les mettre au service de la réindustrialisation en ». Cela a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation CentraleSupélec, »qui le gère pour le compte de l’école et a investi une partie de ses fonds propres dans l’achat, auprès du promoteur Réalités, du bâtiment sur plan».

Un investissement immobilier majeur pour CentraleSupélec

Le bâtiment prend place dans un espace contraint, entre le Route de contournement (côté intérieur), et le cimetière de Gentillyen bordure de la propriété de la Ville de Paris. Les étudiants bénéficieront de la proximité de l’arrêt Poterne des Peupliers T3a, de la station RER B Cité universitaire et du Porte Italienne.

Equipé d’une surface de 5 710 m2 sur six étagesil pourra accueillir 1 350 personnes. Selon le cabinet Ory.architecture, il « détourne les codes et les contraintes du site, pour en faire un bâtiment de signalisation aux lignes souples pour les automobilistes côté périphérique, mais aussi une adresse accueillante pour les usagers et ouverte sur la ville côté Paris.».

© SIDF/Quentin Clauzon – Le bâtiment pourra accueillir 1 350 personnes sur plus de 5 700 m2.

Au rez-de-chaussée se trouveront une salle de réception, un espace restauration et un amphithéâtre. Les étages abriteront des salles de classe et des espaces dédiés aux projets menés avec les partenaires de l’école. LE toitpouvant accueillir jusqu’à 100 personnes, donnera un «vue à couper le souffle» à Paris, Gentilly et le Val de Marne. Sur le plan énergétique, le bâtiment intégrera panneaux photovoltaïquesainsi qu’un système de pompes à chaleur. Quelque 1 300 m2 des espaces verts sont également prévus.

CentraleSupélec déjà présente à Paris intramuros

Ce rétablissement dans la capitale a, en réalité, déjà commencé tranquillement. L’école loue des locaux à proximité Montparnasse (15e arr.), notamment pour des raisons de formation, et Gare F (13e arr.), pour faciliter le développement de ses start-up.

La création de ce nouveau campus parisien constitue cependant un projet d’une toute autre ampleur. “Cela correspond à un développement majeur de l’orientation et des perspectives stratégiques de l’école »a rappelé Romain Soubeyran.

Comme il l’explique, CentraleSupélec était jusqu’à présent essentiellement une école d’ingénieurs, recrutant la plupart de ses promotions en fin de prépas. “Nous avions 25% d’étudiants étrangers, généralement issus de pays qui identifient clairement les écoles d’ingénieurs françaises. Ceci étant dit, on constate que les besoins en ingénierie sont colossaux. Réindustrialisation, changement climatiquerévolution numérique… Les secteurs sont nombreux. Mais pour l’instant, la France ne sait pas comment y répondre», a-t-il poursuivi.

© DR – Le bâtiment est situé entre le périphérique et le cimetière de Gentilly.

Proposer des diplômes aux standards internationaux

Qui dit besoin d’ingénieurs, dit formation. Mais “la piscine est limitée en France». L’école considère que si on veut «changer de vitesse” sur le sujet, il faut attirer « des talents internationaux, y compris dans des pays qui ne savent pas ce qu’est une école d’ingénieurs française». D’où l’idée du plan stratégique à proposer diplômes au norme internationalec’est à dire de type célibataire et maîtrise en sciences.

Pour ces étudiants, qui peuvent venir du monde entier, être localisé à Paris est un atout irremplaçable.», a ajouté Romain Soubeyran, estimant qu’il n’était pas le seul à faire ce choix. Qu’il s’agisse d’universités américaines ou d’écoles de commerce françaises implantées en région, tous jettent leur dévolu sur la capitale.

C’est vraiment un atout considérable. D’abord en termes d’image. Ensuite, parce que ces étudiants internationaux seront davantage exposés aux culture française dans toute sa richesse», a-t-il insisté. Cet attrait pour Paris s’est encore renforcé suite à l’organisation de Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale.

Le campus parisien de CentraleSupélec livré en 2025

Pourtant, Romain Soubeyran l’a assuré, Campus parisien de CentraleSupélec ne sera pas compartimenté par rapport à celui de Gif-sur-Yvette. “En ce sens, la mise en œuvre actuelle était la meilleure que nous puissions trouver. Merci au lignes 14 et 18nous aurons la connexion de transport public la plus simple imaginable», s’est-il réjoui.

Les étudiants du campus parisien pourront participer à des activités sportives et associatives, voire suivre des cours en se rendant sur Gif, le tout en moins de 30 minutes. Mais il faudra encore attendre décembre 2025 pour voir la livraison du siteêtre efficace.

Supélec fut la première à quitter Paris en 1927.

Comme le rappelle Romain Soubeyran, la plupart des écoles d’ingénieurs autrefois implantées à Paris intra-muros ont quitté la capitale. Supélec était probablement un “pionnier», traversant le périphérique pour s’installer à Malakoff en 1927, avant de quitter la petite couronne pour Gif-sur-Yvette en 1975. Centrale lui emboîte le pas en 1969 et s’installe à Châtenay-Malabrypuis sur le plateau de Saclay en 2017, date de sa fusion avec Supélec.

Deux immeubles, nommés Eiffel et Bouygues, ont ainsi été créés à Gif. Le bâtiment historique de Supélec (nommé Bréguet), vieux de 50 ans, est en rénovation depuis sa fermeture fin 2023, comme l’indiquait Romain Soubeyran dans nos colonnes.

 
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