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quel est le plan de logement présenté par la Métropole Nice Côte d’Azur ?

La Métropole Nice – Côte d’Azur adoptée lors de l’assemblée – qui a vu les élus insoumis quitter la séance – où s’est tenu jeudi 7 novembre son programme local qui s’est tenu la semaine dernière son programme local de logement (PLH) 2024-2029.

Un document »stratégique» a souligné Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice et président de Côte d’Azur Habitat, rapporteur de la délibération.

Pas seulement parce que cela « nous engage pour les six prochaines années », comme l’a souligné l’élu. Sans doute aussi parce que le PLH est un outil majeur face à la crise du logement. La Métropole le voulait en même temps »ambitieux” et “réaliste», mais aussi «novateur« .

Moins que les recommandations de la chambre régionale

La communauté souhaite produire 2 800 nouveaux logements au cours des six prochaines années. De nouvelles constructions, mais pas seulement. Social, mais pas seulement.

Un objectif qui correspond à la particularité de notre territoire», s’est défendu Anthony Borré. Même si dans les rangs de l’opposition, Jean-Christophe Picard, a rappelé que “la Chambre régionale des comptes recommande, de son côté, d’en produire 3.902 par an, pour respecter les objectifs de la loi SRU 5 (1)”.

Pour l’élu écologiste, qui a souligné que « 12 communes de la Métropole viennent d’être condamnées à de lourdes amendes de plus de 11 millions – dont 7 millions pour la seule Nice – pour non-respect de la loi SRU », le compte n’est donc pas là.

Sauf que quelques minutes plus tôt, son groupe avait critiqué le président de la Métropole, Christian Estrosi, pour sa politique de «bétonnage« . “Bienvenue dans l’absurdité», a fustigé en retour le premier adjoint de Nice.

Le plan logement de la Métropole ne prévoit pas seulement de nouveaux logements.

Réhabilitation, lutte contre les logements vacants

La collectivité s’attend à une création nette de 1 050 biens immobiliers par an. Pour atteindre son objectif de production, elle mise également sur la réhabilitation du parc existant, le renouvellement de la ville sur elle-même grâce notamment à des surélévations dont le premier projet au sein du parc Côte d’Azur Habitat sera lancé à l’église Saint-Pierre. -Résidence Philippe à Nice, ou en poursuivant la lutte contre les logements vacants.

Nous nous engageons à remettre 900 sur le marché», a annoncé Anthony Borré, dont la régulation des meublés de tourisme est aussi un des champs de bataille. Il n’exclut pas non plus d’activer l’arme de l’instauration de quotas que permet désormais la loi et qui, selon lui, « peut être une réponse intéressante et potentiellement adaptée ».» dans certains quartiers comme le Vieux Nice.

Plus, “parce que le social doit rester une étape», la Métropole n’entend pas créer uniquement des logements encadrés. Sur un objectif de 2 800 appartements par an, seuls 40 % seront dédiés à ce secteur et autant au secteur libre.

Les 20 % restants concernent le logement « abordable » et doivent servir de porte de transition. Enfin, la typologie de ces créations devra correspondre à la demande et sera composée de « 35 % de petites unités » et de « 15 % de type 4 et plus ».

Une allocation pour seize candidatures

Reste à savoir si ce programme local de logement sera suffisant pour résoudre le problème du logement sur la Côte d’Azur. Surtout pour les plus précaires.

L’élu d’opposition Jean-Christophe Picard en doute après avoir pris connaissance des résultats du plan de partenariat pour la gestion de la demande de logements sociaux.

On apprend dans ce rapport annuel qu’en 2023, il y a eu 1 833 allocations de logements pour 29 326 demandes, soit environ 1 allocation pour 16 demandes… C’est pire qu’en 2022», déplore-t-il.

Pour lui, les objectifs ne sont pas à la hauteur des enjeux puisque les seuils fixés dans ce nouveau PLH sont inférieurs à ceux du précédent. Notamment en matière de logement social.

Un mal nécessaire», estime Philippe Vardon à l’extrême droite de l’hémicycle, «à condition qu’ils profitent aux familles françaises« .

Et qu’ils ne deviennent pas une contrainte pour les communes de la Métropole comme Colomars que ce programme pourrait transformer en « ville dortoir ».


1. La loi SRU « impose aux communes de plus de 3 500 habitants qui appartiennent à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants dont au moins une commune de plus de 15 000 habitants de disposer d’au moins, au sein de leur parc de résidences principales, de : 25 % le logement social ; 20% de logements sociaux dans les quartiers moins tendus.»

 
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