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le symbole du bleuet, le dernier poilu… 5 choses à savoir sur cette fête

Le président de la République, Emmanuel Macron, accompagné du Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, commémore ce lundi 11 novembre l’armistice de la Première Guerre mondiale. Lors d’une cérémonie à Paris, sous l’Arc de Triomphe, ils ont rendu hommage au Soldat inconnu. Retour sur l’histoire et les symboles de ce jour férié.

► Que s’est-il passé le 11 novembre 1918 ?

Le 11 novembre 1918 met fin à la Grande Guerre. Dans un wagon arrêté au carrefour de Rethondes, dans la forêt de Compiègne (Oise), l’armistice est signé entre les délégations alliées et allemandes à 5h15, après quatre jours de négociations.

Dans le camp victorieux, le maréchal Foch choisit une heure symbolique pour entériner la fin effective des hostilités sur toute la ligne de front : ce serait à 11 heures, le 11e jour du 11e mois de l’année. La dernière victime de cette Première Guerre mondiale fut le soldat de première classe Augustin Trébuchon, officier de liaison. Il est tué à 10h45. Quinze minutes plus tard, toutes les cloches de sonnent pour célébrer le cessez-le-feu.

Conclu d’abord pour trente-six jours, l’Armistice fut ensuite renouvelé trois fois jusqu’à la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919. Cette guerre de quatre ans, la première à faire état d’une telle ampleur de violence, aura laissé 10 millions de personnes. morts ou disparus (1,4 million pour la France) et plus de 20 millions de blessés (quatre millions en France).

► Quel est le symbole de cette journée ?

Si les Anglais portent une boutonnière sur leur boutonnière pavot (coquelicot) lors des commémorations de la Première Guerre mondiale, les Français ont aussi leur fleur symbole de la Grande Guerre : le bleuet. Cette fleur fait écho à la couleur de l’uniforme bleu horizon porté par les jeunes recrues, surnommé ainsi le « myrtilles »en opposition à leurs aînés, les “poilu”. Le bleu se trouve aussi être l’une des couleurs de la nation française, première couleur du drapeau tricolore.

En 1925, cette plante devient ainsi l’emblème de la fondation Le bleuet de France, organisme né de la volonté de deux infirmières de l’Institution nationale des Invalides de venir en aide aux soldats blessés pendant la Grande Guerre.

En créant, à la fin du conflit, cet atelier destiné à fabriquer des fleurs de bleuet en tissu, ils souhaitent faire oublier leurs blessures aux mutilés, et leur assurer un revenu grâce à la vente de ces objets. Depuis 1934, la fondation, dont le champ d’action s’est élargi ces dernières années aux victimes d’actes terroristes, est autorisée à collecter des fonds sur la voie publique chaque 11 novembre.

► Depuis quand ce jour est-il férié ?

Le 11 novembre a été institué comme jour férié par la loi du 24 octobre 1922, consacrée à la commémoration de la victoire et de la paix.

Par la loi du 28 février 2012, l’hommage des cérémonies du 11 novembre est étendu à tous ceux qui sont « mort pour la France », civils ou militaires, morts dans des conflits actuels ou passés. Ainsi, ceux qui ont péri lors des opérations extérieures (Opex) sont également concernés par ces commémorations, organisées partout en France.

► Qui était le dernier poilu ?

Le dernier poilu est décédé le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans. Italien d’origine, Lazare Ponticelli est arrivé à Paris à l’âge de 9 ans, seul, fuyant son pays où « (je) je meurs de faim depuis la mort de (fils) père et (fils) frère aîné ». Lorsque la guerre de 1914 éclate, il rejoint la Légion étrangère. Il n’a que 16 ans.

Jusqu’à la fin de sa vie, il participa aux commémorations du 11 novembre et voulut témoigner auprès des jeunes générations, ayant promis de respecter le serment que les hommes avaient prêté avant de monter à l’assaut : “Si je meurs, tu penseras à moi !” »

Il a reçu des funérailles nationales aux Invalides, en présence du président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, de l’ancien président Jacques Chirac et du ministre italien de la Défense.

► Où le président de la République dépose-t-il une couronne tricolore ?

C’est une tradition : lors des commémorations de la Première Guerre mondiale, le président de la République dépose une gerbe de fleurs tricolores sur la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe.

L’idée d’une telle tombe est apparue au début du conflit. Dès le 26 novembre 1916, alors que les combats étaient loin d’être terminés, Francis Simon, président du comité rennais du Souvenir français, évoquait déjà la création d’un hommage de la France aux soldats inconnus.

Le 8 novembre 1920, la Chambre des députés reprend son idée et vote à l’unanimité l’inhumation du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Le 9 novembre suivant, huit cercueils anonymes sont exhumés. Ils proviennent des sites les plus touchés par le conflit : Flandre, Artois, Somme, Chemin des Dames, Champagne et Verdun. Une cérémonie présidée par André Maginot est organisée, et le sixième cercueil est finalement choisi pour être inhumé sous le monument parisien, en présence de personnalités politiques de l’époque et d’une famille fictive.

Deux ans après l’enterrement du Soldat inconnu, la flamme du souvenir s’allume sur la place de l’Etoile. Elle ne s’est jamais éteinte depuis, y compris sous l’Occupation, lors de la Seconde Guerre mondiale.

 
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