Le village d’Ainhoa apparaît dans les archives dès le XIIIème siècle avec une forme proche de celle que l’on connaît aujourd’hui. Pour un sens par rapport au relief.
Ainhoa est un village labourdin situé entre Espelette, Saint-Pée sur Nivelle, Souraïde, Urdax, Itxassou et Baztan, dont il était à l’origine une dépendance. Ainhoa est aussi une prénom fémininconnu depuis les années 1960, et faisant référence au village.
Il existe plusieurs autres prénoms basques qui sont à l’origine de véritables toponymes (noms de lieux) : Saioa, Xabier, Arana, Irati, Zuberoa, Orhi, Iratxe, Irantzu, Arano, Aritz…
Le nom du village d’Ainhoa apparaît dans les archives au XIIIe siècle, Aynoa en 1238, sans le -h-, et quelques années plus tard, en 1243, aynhoa Et aynho, avec le -h-. Le -h-, non aspiré, et même silencieux, nous indique la marque d’une palatalisation ancienne du nasal. En d’autres termes, cela signifie que le nom doit avoir été prononcé une fois [Aiñoa], avec un -n-wet, un -ñ-. La forme Agnoa apparaît également dans l’enquête linguistique et toponymique dite Sacaze, réalisée en 1887 dans tous les départements pyrénéens. Cette forme « humide » semble avoir disparu, car aujourd’hui on dit simplement Ainhoa.
Un toponyme faisant référence au relief
Le nom semble être composé de deux éléments. D’abord une base aïn-, terme disparu du langage actuel, mais que l’on retrouve fossilisé à travers la toponymie, et notamment les noms des villages deAïnhice en Basse Navarre, etAïnharpe à Soule. Jean-Baptiste Orpoustan évoque strictement une variante réduite du terme gagner, qui désigne la hauteur. Un mot prolifique dans la toponymie basque : Bidegain, Bordagain, Sorogain…
Le deuxième élément, très bref, est une seule lettre, la lettre –o-, que l’on retrouve également dans plusieurs toponymes anciens : Berrio, Luro, Zabalo… Une lettre agissant selon Jean-Baptiste Orpustan comme un suffixe certainement locatif (suffixe de lieu). Ainhoa serait dans ce cas un ” endroit élevé, élevé « .
Le toponymiste évoque également la possibilité de traiter le suffixe diminutif –Nonà travers son ancienne variante –NonEt ain-ño, ain-non évoquerait alors un « petite hauteur », un relief de basse altitude.
Aïnhoue, l’autre nom d’Ainhoa
En 1887, l’enquête Sacaze indiquait en basque la forme Agnoa, suivi de 2 formulaires en français. D’abord, Aïnhoaqui est ” utilisé par Les Postes, est aujourd’hui le plus utilisé « . Et deuxièmement, Aïnhoueune forme tombée en désuétude, mais que l’on retrouve encore sur place, à proximité de la maison Eltxoeneadans la rue principale (en basque : Karrika Nagusia**)**.
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