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Après l’incendie de son laboratoire, Christine Sauzeau tente de se reconstruire avec l’aide de ses collègues

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Editoriale La Roche-sur-Yon

Publié le

11 novembre 2024 à 11h42

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Segui Le Journal du Pays Yonnais

Christine Sauzeau n’a même plus les larmes aux yeux lorsqu’elle regarde les murs noircis. «C’était ma pension», constate simplement l’entrepreneur qui a tout perdu en juin lors de l’incendie de l’Atelier CZ.

Tapissière depuis 2012, Christine Sauzeau continue de travailler, même si peu de gens le savent. « Je vois les voitures s’arrêter, mais comme le bâtiment est incendié, elles s’en vont. Même pour les livraisons, je dois sortir pour arrêter les camions de déménagement. »

Un incendie dévastateur

Créée à Aizenay en 2018, elle a construit, sur fonds propres, un local dans le quartier artisanal de la route de Challans. En juin 2024, le drame s’est produit. « Apparemment, ce serait une batterie d’un tournevis qui exploserait, un appareil qui ne se rechargerait même pas. »

En juin 2024, un incendie détruit entièrement les locaux du tapissier CZ Atelier, à Aizenay. ©Magali DUPONT

Les experts soutiennent cette théorie. Au total, 250 m22 les murs s’effondrent. “A l’intérieur j’avais de la mousse, des mouchoirs…” se souvient Christine Sauzeau pour expliquer l’incendie qui faisait rage. Depuis, elle survit comme elle peut.

Solidarité

Six mois plus tard, les murs restants évoquent des souvenirs d’époques plus lumineuses. L’entrepreneur ne parvient à se maintenir à flot que grâce à ses voisins, d’autres artisans.

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«Ils étaient vraiment cool. Il y a Nicolas qui m’a prêté un terrain de sorte que Damien me prête un modulaire placer dessus. J’ai acheté un supplément pour l’atelier. Mais quand on est petit, on se rend compte qu’on n’est pas grand-chose…”

Il semblerait que le bâtiment de l’Atelier CZ ait pris feu après l’explosion de la batterie d’une visseuse qui n’était même pas en charge. ©E.Nicoleau

Sa pancarte, la seule chose qui lui reste de sa vie antérieure de patronne, est restée au sol. « Je ne peux pas l’accrocher au sectionnel, ce n’est pas le mien. Je ne vais pas l’abîmer…” Elle se sent cependant endommagée.

Travaux attendus

Cependant, une clairière apparaît au loin. “Les compagnies d’assurance me disent que je pourrais peut-être recommencer travaux en juin 2025. La chape n’est pas forcément trop détruite par le feu. Il faudrait ensuite supprimer le reste et reconstruire. » Mais ce travail ne signifie pas reconstituer vos fonds. « Pour le moment, je ne gagne rien. J’ai dû racheter le matériel qui avait grillé. Remboursement. »

Christine Sauzeau continue de travailler, uniquement grâce à la générosité des autres. Mais si les prochains mois n’ont pas une issue favorable, sa volonté d’aller de l’avant ne suffira probablement pas.

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