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émissions de gaz à effet de serre, désintérêt de certains Etats… Quels sont les enjeux de la conférence sur le climat qui s’ouvrira lundi en Azerbaïdjan ?

Les nations du monde entier se réuniront du lundi au vendredi 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la 29e Conférence des parties (COP29). Les enjeux climatiques sont nombreux, la mobilisation est plus limitée.

Mobilisation générale prévue à Bakou pour la COP29 ? A partir de ce lundi et jusqu’au 22 novembre, les représentants des pays du monde entier se réuniront pour le climat.

Alors que la planète connaît une dégradation inquiétante des conditions climatiques, cette rencontre soulève de nombreuses questions. Cependant, plusieurs pays ne semblent pas intéressés.

Réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre

Selon les Nations Unies, les pays doivent s’engager collectivement à réduire leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre de 42 % d’ici 2030 et de 57 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux actuels de 1990.

Autrement, l’objectif de l’Accord de Paris serait compromis. Signé en 2015 lors de la COP21, il vise à limiter le réchauffement climatique à 2°C, idéalement 1,5°C, à partir de 1990.

Dans l’état actuel des politiques nationales, l’augmentation des températures pourrait atteindre 3,1°C d’ici la fin du siècle. Des projections inquiétantes.

“COP Finances”

La COP29 a été rebaptisée ainsi car le financement de l’adaptation et la lutte contre le changement climatique dans les pays les plus pauvres seront à nouveau au centre des débats.

Les parties doivent notamment se mettre d’accord sur un nouvel objectif financier mondial.

Il s’agit de repenser une promesse faite en 2009, lorsque les pays développés s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars en moyenne chaque année entre 2020 et 2025. Un chiffre atteint seulement en 2022.

Il y a eu plusieurs absences marquantes, comme celle d’Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron ne participera pas au sommet sur le climat.

En question? Les relations entre la et le pays hôte sont tendues depuis l’année dernière, lorsque Paris a condamné l’offensive militaire de l’Azerbaïdjan contre les séparatistes arméniens dans la région du Haut-Karabakh.

La France sera représentée par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé qu’il ne participerait pas à la COP29 suite à la dissolution de sa coalition gouvernementale mercredi. Il avait prévu d’assister aux négociations lundi et mardi, avant de modifier ses plans.

En raison du timing de l’événement, Joe Biden ne sera pas non plus présent, pour la deuxième année consécutive. La délégation américaine sera conduite par John Podesta, actuel conseiller principal du président pour la politique climatique internationale.

De son côté, le président brésilien Lula a déjà fait savoir qu’il ne participerait pas à la COP29, sans donner les raisons précises de cette absence. Le Brésil sera toujours représenté dans les négociations.

Parmi les autres absences notables figurent celles du roi Charles, de Vladimir Poutine, du Premier ministre canadien Justin Trudeau, du Premier ministre indien Narendra Modi, du président chinois Xi Jinping et du Premier ministre australien Anthony Albanese.

Par ailleurs, la présidente de la Commission européenne, Usula von der Leyen, ne serait pas présente. Étant dans une phase de transition, la Commission “se concentrera sur ses fonctions institutionnelles”. Le deuxième mandat d’Ursula von der Leyen débute officiellement le 1er décembre.

L’UE sera représentée par le président du Conseil européen, Charles Michel, le candidat néerlandais au portefeuille du climat, de la neutralité carbone et de la croissance propre, Wopke Hoekstra, et la commissaire à l’énergie, Kadri Simson.

L’ombre de Donald Trump pourrait planer sur les négociations

Dès son retour au pouvoir, Donald Trump a déclaré sa volonté de se retirer de l’Accord de Paris.

Il a également évoqué la sortie de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui permettrait aux États-Unis, deuxième pollueur mondial, d’échapper aux négociations sur le climat.

Ce recul clairement spéculé pourrait inciter d’autres grands pollueurs à faire de même, ce qui s’avérerait catastrophique pour la planète.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée se retire

Malgré l’importance que semble avoir la COP29, plusieurs États ont décidé de boycotter l’événement. C’est le cas par exemple de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Ce petit État insulaire, particulièrement vulnérable à la montée des eaux, apparaît pourtant au centre des débats. Mais il dénonce le « carrousel » de la conférence, critiquant son manque d’ambition.

 
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